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Cap21 LRC Toulouse

echos du reseau lercitoyen

Pierre et le loup !

8 Mars 2015, 14:59pm

Publié par Richard Hasselmann

Richard Hasselmann

Richard Hasselmann

À 15 jours du premier tour des élections départementales, l'outrecuidance ou l'inconscience du personnel politique en place doit glacer le sang des citoyens lucides et observateurs navrés de ce qui reste de la belle démocratie française.

Qu'un premier ministre gesticule tous azimuts en brandissant le spectre d'un risque extrême droite en 2017 ou qu'un ancien Président de la République, sans crainte du ridicule, affirme, sans rire, qu'il faut rétablir le cumul des mandats, donne à sourire ou à pleurer, rappelle Pierre et le loup !

Les extrêmes n’auront pas voix au chapitre, ni la voie du pouvoir, le citoyen ne s’abstiendra pas si une bonne fois pour toutes et sans complaisance on pointe du doigt les raisons qui fondent la défiance du quidam. Dans l’instant, il ne s’agit pas de se poser la question de la pertinence de maintien de l’échelon départemental. Il est là, il faut faire avec, nous y reviendrons dans le cadre de nos réflexions sur la réforme territoriale. Les Conseils départementaux vont être constitués, il est à notre sens impératif de les régénérer avec des citoyens neufs, qui ne porteront que ce seul mandat.

Comme nous l’avons pointé dans nos travaux et notes, plus qu’ailleurs le cumul d’un mandat de Conseiller départemental avec tout autre, hormis celui de Conseiller municipal de base, nuit à la bonne représentativité citoyenne sur des compétences lourdes de sens pour la proximité du quotidien, les collèges, l’action sanitaire et sociale, l’aménagement de l’espace, et le tissu économique. Cette élection départementale doit être l’occasion pour un citoyen responsable d’ouvrir la fonction élective à des Français qui sortiront de la critique pour entrer dans le concret de l’action, de la responsabilité d’un seul mandat clairement identifié et dont l’exercice et les résultats seront mesurables.

Un Conseiller départemental porteur de ce seul mandat, issu de la mixité sociale et professionnelle, c’est la garantie de dossiers effectivement suivis et instruits par le porteur du mandat. La bride ne sera pas laissée sur le cou, de collaborateurs fonctionnaires publics de plus en plus nombreux, qui pèsent sur les budgets et orientent, alors qu’ils n’ont aucune légitimité. Mieux, ces technocrates de l’ombre sont souvent tentés de concevoir eux-mêmes des actions en y affectant des budgets conséquents, sans que l’élu n’y voie à redire !

 

Il n’étonnera personne dans ces conditions que la part de l’emploi public soit de 22 % en France, dans la population active, contre environ… 11 % en Allemagne. Observation obérée si l’on sait que la majeure partie de notre emploi public est un emploi dit de carrière avec les statuts et l’impact sur le grand livre de la dette publique que cela induit.

Des conseillers départementaux nouveaux et non cumulards, issus du terrain et libres des appareils partisans, c’est aussi l’assurance d’aucune allégeance vis-à-vis des appareils, et des décisions et actions prises dans le cadre du mandat confié, dans le seul intérêt général, c'est-à-dire ce que le plus grand nombre est prêt à partager. Cette liberté c’est aussi un gage de lucidité attentive, dans le contrôle de l’exécutif départemental, trop souvent enclin à singer les clivages nationaux, dans les choix et orientations budgétaires. Il n’est qu’assister à la préparation et au vote du budget d’un département pour s’en convaincre.

Persuadons-nous que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, et que l’ingéniosité citoyenne est grande. Cela nous autorise à régénérer nos élus, sans risque, en commençant dans 15 jours, en identifiant, binôme par binôme, ceux qui sortent du terrain et proposent un sang et un air neufs. Cette démarche exclut d’emblée les votes extrêmes, vers des partis passéistes ou revanchards, qui ne regardent pas en face les réalités du monde nouveau qui nous entoure, et qui impacte jusque et y compris notre proximité départementale.

 

R. Hasselmann


Source : Les Echos

http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-126574-pierre-et-le-loup-1099895.php

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Comment refonder notre vie politique? - Séminaire RDJ avec Corinne Lepage

8 Mars 2015, 09:54am

Publié par Corinne Lepage

La Règle du Jeu avec Corinne Lepage : Comment refonder notre vie politique ?

La Règle du Jeu avec Corinne Lepage : Comment refonder notre vie politique ?


Comment refonder notre vie politique... par laregledujeu

 

Comment refonder notre vie politique? - Séminaire du 1er mars 2015 Avec Corinne Lepage, présidente du CAP 21 et ancienne ministre, à l’occasion de la parution de "Les mains propres, plaidoyer pour la société civile au pouvoir" (éd. Autrement)

Les séminaires de La Règle du jeu

Tous les dimanches à 11h

Au cinéma Saint-Germain 22 rue Guillaume-Apollinaire Paris 6ème

Métro : Saint-Germain-des-Prés

ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE

Informations : redaction@laregledujeu.org – 01 45 44 98 74

laregledujeu.org

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Une Fois pour toutes ! par Dominique Souchier Corinne Lepage

7 Mars 2015, 15:42pm

Publié par Corinne Lepage

 Une Fois pour toutes ! par Dominique Souchier Corinne Lepage

 

Cette semaine, Dominique Souchier reçoit Corinne Lepage. Et c'est une fois pour toutes.

 

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Areva: le déni de réalité finit toujours par vous rattraper

6 Mars 2015, 07:17am

Publié par Corinne Lepage

« La vérité sur le nucléaire » aux éditions Albin Michel (2011)

« La vérité sur le nucléaire » aux éditions Albin Michel (2011)

 

En 2011, dans « La vérité sur le nucléaire » aux éditions Albin Michel, je concluais ainsi le chapitre consacré à Areva :

« Avant le 11 mars 2011, la situation était déjà très difficile à cause de l'aspect financier... provision finlandaise, décote par les agences de notation... insuffisance de l'augmentation de capital. La difficulté principale réside dans le cœur de la société elle-même son activité ne se poursuit en raison de l'obligation faite à EDF de faire retraiter ses déchets, et l'activité production d'uranium très fragilisé il est fort possible que les conséquences de la catastrophe japonaise soient tragiques pour Areva... mais à aucun moment le débat public autour de l'avenir de cette société n'est posé ».

 
 

Quatre ans plus tard, la situation s'est lourdement détériorée à tous points de vue, financier, commercial, technique, sociale. Mais on ne parle que de replâtrage, d'obligation faite à EDF de recapitaliser à terme Areva, de plan social aussi limité que possible.

Malheureusement, « on » c'est-à-dire l'État nucléaire se voile la face ou tout au moins nous voile sa face. C'est toute la stratégie nucléaire française qui s'effondre et au lieu de chercher à sauver ce qui peut l'être dans le cadre d'une transition énergétique bien pensée, le lobby nucléaire cherche à obtenir le maintien du système en bouchant les trous et en essayant de sauver les apparences. Mais, ce qui arrive aujourd'hui chez Areva, qui était écrit, risque d'arriver dans quelques années à EDF. Le modèle d'Areva était un modèle intégré de la production de combustible au traitement des déchets en passant par la fabrication des réacteurs et la maintenance. Chacun de ces postes a subi un tsunami : perte colossale d'Uramin, déroute du MOX à la suite de Fukushima, fin de la quasi-totalité des contrats de retraitement à la Hague, catastrophe technique commerciale de l'EPR, chute des contrats de maintenance en raison de la baisse de la part du nucléaire dans le monde. Nous savions tout cela dès 2011 et rien n'a été fait, car nous étions dans le déni. Depuis lors, l'entreprise s'est enfoncée davantage avec un choix d'une filière photovoltaïque aberrant, une perte manifeste de compétences dans le savoir-faire et une perte supplémentaire de marchés. Le sujet n'est pas conjoncturel mais bien structurel mais le refus de voir la réalité en face persiste. En effet, faire supporter par EDF une partie plus ou moins importante du déficit Areva conduit directement EDF à la catastrophe. En effet, la situation d'EDF n'est de loin pas brillante et ressemble étrangement à celle d'Areva en 2008. En effet, EDF est confrontée à des besoins d'investissements dont on voit mal comment ils peuvent être satisfaits compte tenu de l'endettement actuel. Les mises en garde de l'autorité de sûreté nucléaire et de l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire en particulier la note du 24 janvier qui met en cause la résistance des réacteurs en cas d'accident, sont autant de coûts supplémentaires si elles sont satisfaites. Elles doivent être rapprochées des mises en garde de l'autorité de sûreté nucléaire belge et des études récentes mettent en cause de manière systémique, la totalité des réacteurs PWR européens. S'ajoute à cela le coût déraisonnable des réacteurs britanniques, le coût du démantèlement des centrales en fin de vie et la réalisation de Cigéo.

Plutôt de que de continuer à investir massivement sur une filière nucléaire avec pour leitmotiv qu'il s'agit d'une filière d'avenir, il est plus que temps de se poser les bonnes questions sur l'opportunité du choix nucléaire et d'engager une transition énergétique pour laquelle l'urgence et la gravité de la situation ne laissent à la place à la tergiversation, au sur place, voire pire encore au recul.

 

Devenez fan

Députée européenne Cap21, ancienne ministre de l'Environnement sous Chirac

 

Source : Huffington Post

http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/nucleaire-areva_b_6806692.html

 

 

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Départementales : voter malgré tout

5 Mars 2015, 08:23am

Publié par Richard Hasselmann

Départementales : voter malgré tout

Même si la classe politique a rendu le scrutin des départementales illisible, cette élection est l'opportunité, pour le citoyen, de reprendre la main sur une institution de proximité.

À trois semaines du premier tour des élections départementales, il me paraît utile de souligner, en creux, le « Fait du jour » de Cécile Cornudet, frappé au coin du bon sens, intitulé La République, l'invitée-surprise de la campagne .

Le constat mis en lumière est une nouvelle fois accablant pour la classe politique en place et pour le pouvoir en particulier. C’est sans doute la première fois dans l’histoire d’une démocratie qu’un Président de la République convoque des électeurs, pour les inviter à élire des citoyens dont on ignore les compétences et les pouvoirs qui restent à définir.

C’est assez dire la considération dans laquelle est tenu le citoyen, et cela souligne l’hypocrisie des Cassandre qui viendront après coup stigmatiser l’abstention ou la montée des extrêmes . Il est vrai que Tout mandat impératif est nul, en l’espèce ce risque est écarté.

Depuis bientôt 10 ans avec nos amis, nous organisons des micros-trottoirs, ou de petites réunions, pour sentir le pouls de l’opinion et donner des clés de lecture au plus grand nombre. Un citoyen acteur de son destin, un citoyen qui utilise son bulletin de vote à bon escient, est un citoyen informé.

S’agissant des prochaines départementales, le résultat est accablant, plus de 85 % des quidams ne connaissent pas les compétences obligatoires des futurs Conseils départementaux ( dont voici la liste ), alors que dans l’état actuel de notre réglementation elles touchent au quotidien.

Une collectivité indispensable

Une nouvelle fois, comme pour les européennes, la classe politique organise une escroquerie intellectuelle en conduisant le citoyen à se tromper d’élection. Quand vous expliquez, qu’un Conseil départemental a un rôle direct sur la vie des collèges, la vie des personnes agrées, ou celle des précaires et qu’il est primordial que le citoyen qui y siégera se consacre exclusivement a cela, le regard change et l’attention se fixe.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit, indépendamment des suites de la réforme territoriale, et de la persistance de l’échelon départemental, sans doute indispensable en certains points du territoire, dans l’instant, il nous faut des élus départementaux qui ont quelque chose à dire sur les points de leur compétence.

Le flou artistique entretenu est un nouvel exemple de l’effet pervers du cumul des mandats, qui nécrose notre démocratie. En effet, une très large majorité des conseillers généraux sortants, outre qu’ils sont désignés par les appareils de partis, cumulent ce mandat avec un autre et notamment celui de parlementaire national. Dès lors soucieux d’apparaître fiable pour les enjeux nationaux aux yeux de son électorat, le candidat élude la proximité, pour aborder des thèmes nationaux.

L’élection à venir est une vraie chance, pour que le citoyen reprenne la main, en proximité, dans son bassin de vie, en confiant le Conseil départemental à de nouvelles équipes mues par des principes simples de subsidiarité, d’éthique et de responsabilité. Il importe d’identifier les binômes qui seront porteurs de ce seul mandat, et qui proposent de vrais projets dans les domaines qui sont ceux des Conseils départementaux.

Mieux qu’une fessée sans doute trop douce et qui déplait à Bruxelles, s’agissant d’adultes en place, ils méritent probablement une autre sanction, mais pas l’abstention. Cette abstention dont nous disons avec force qu’elle rime avec abandon ou démission.

 

Richard Hasselmann / Président de l'association LIBR'ACTEURS 


Source :  Les Echos

http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-126174-la-fessee-pour-qui-1099075.php

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