La candidate Rassemblement citoyen, Elisabeth Belaubre, a présenté vendredi les grands axes de son projet, avant de s’exprimer lors de sa première réunion publique. L’ancienne adjointe au maire en a profité pour sortir quelques cadavres des placards du Capitole…
Elisabeth Belaubre ne décolère pas. Evincée par Pierre Cohen de la liste socialiste and co, elle est déterminée à aller jusqu’au bout de cette campagne. Même si les 69 noms ne sont pas encore trouvés, et malgré un budget très limité : «Nous avons réuni une somme de 5000 euros pour débuter, puis s’il faut abonder, on abondera», lance-t-elle. Peu importe les moyens, Elisabeth Belaubre et son équipe ont «beaucoup d’énergie», et une foi à toute épreuve : «Si je ne suis pas élue maire, j’espère être adjointe à l’éducation», prévoit-elle en imaginant déjà les discussions d’entre-deux-tours et en supposant la victoire du maire actuel. «Il y aura tellement de gens qui vont voter pour moi que Pierre Cohen n’aura pas le choix, il devra me reprendre», s’énerve-t-elle avant de poursuivre : «J’avais un bureau avec une vue magnifique sur le Capitole. Quand j’arrivais, on m’appelait “Madame Belaubre”. Oui j’étais au chaud, et ça ne m’a pas empêché de contrer Pierre Cohen.» Aujourd’hui, elle n’a qu’une idée en tête : intégrer la prochaine majorité afin de défendre ses idées.
Des microbus, une culture accessible, et des repas scolaires 100% bio
Le projet d’Elisabeth Belaubre se traduit en «une trentaine d’actes concrets réalisables tout de suite.» Parmi les priorités, favoriser l’agriculture biologique locale et instaurer une restauration scolaire 100% bio (aujourd’hui à 33%, ndlr). La culture occupe également une place de choix dans le projet de la candidate, avec notamment la mise en gratuité de la moitié des places du théâtre du Capitole et de la Halle aux Grains. Au niveau des transports, Elisabeth Belaubre propose de venir à bout des embouteillages grâce à «un maillage complet» de microbus, qui desservirait à la fois les quartiers de Toulouse et les villes périphériques. Elle compte en outre, «redonner une place aux vélos», avec un service de location «très bon marché» pour les jeunes, dans l’objectif d’être plus «pratique» et plus «accessible» que le VéloToulouse.
Dans un tout autre domaine, elle souhaiterait relancer le projet de studios de cinéma à Toulouse, « dans le cadre de la diversification économique » de la ville. Au moment de l’affaire, elle s’est «inquiétée» de voir Pierre Cohen peu «emballé» par le projet.
Chroniqueuse de choc
En présentant son projet, Elisabeth Belaubre en a profité pour raconter quelques anecdotes de ses six années passées au Capitole, «des anomalies auxquelles j’ai été confrontée», précise-t-elle. Sur son site internet, elle a publié des “chroniques du Capitole”, où l’on retrouve l’histoire de l’usine Herakles (dont elle propose le déménagement) qui «déverse chaque jour 1kg de perchlorate dans la Garonne» entre autres récits de mésaventures…
Difficile d’y voir clair dans la posture d’Elisabeth Belaubre, elle qui balance sur la municipalité actuelle, elle qui s’est (selon ses dires) souvent opposée au maire, mais qui n’a jamais songé à démissionner et mieux, se bat aujourd’hui pour retourner œuvrer auprès de lui dans sa potentielle future majorité… Tout en affirmant à qui veut l’entendre, qu’en cas de victoire, elle «n’est pas sûre de reprendre Pierre Cohen» dans son équipe. Comprendra qui pourra.
Coralie Bombail
Source : le Journal toulousain.fr
http://www.lejournaltoulousain.fr/politique/elisabeth-belaubre-balance-32151