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Cap21 LRC Toulouse

Corinne Lepage : A quoi ressemblera la ville du futur ?

25 Octobre 2014, 13:10pm

Publié par Libération


Corinne Lepage : A quoi ressemblera la ville du... by liberation

Forum de Mulhouse L’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage a débattu ce samedi au forum Libération de Mulhouse sur la ville du futur. A quoi ressemblera-t-elle ? Libération a posé la question à la présidente de Cap21.

Cécile BOURGNEUF et Cyrielle BALERDI

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La ville de demain

24 Octobre 2014, 08:19am

Publié par Corinne Lepage

http://md1.libe.com/photo/557719-corinne-lepage-forum-libe.jpg?modified_at=1412870316&ratio_x=01&ratio_y=01&width=140

 

Qu’est ce qu’une ville si ce n’est un espace interconnecté avec d’autres espaces. Des campagnes à la banlieue en passant par le centre-ville, aucun espace ne peut vivre sans un autre espace. Quel aurait été cet exercice de prospective pour des villes comme Detroit en 1950, Prypiat en 1979, ou Vaison-la-Romaine en 1990 ?

Partons de l’idée que l’objectif est de reconstruire, ou construire, avec la capacité de réduire les problèmes actuels et futurs et non de les accroître. Cet objectif peut être défini comme celui d’une ville où l’on peut bien vivre et où il fait bon vivre ensemble.

Bon vivre implique une véritable qualité de vie en termes de santé. Ce qui implique la résolution des problèmes de pollution de l’air, de contribution à la réduction des gaz à effets de serre, l’accès à une nourriture saine et de qualité, si possible de proximité. La vision de Jeremy Rifkin, celle d’une troisième révolution industrielle qui associe énergie et Internet, est ainsi séduisante. La connectique est très certainement une des sources de transformation les plus importantes : pour le transport évidemment, afin d’atteindre l’optimisation de l’individuel face au collectif avec des véhicules intelligents qui marient collectif et individualisme. Elle transformera également les modes de travail en développant l’activité professionnelle à domicile. Il sera aussi sans doute possible de travailler dans des centres dédiés réduisant d’autant les trajets domicile travail.

Mais ce bouleversement dans nos conditions de vie ne concerne qu’une partie du sujet. L’accès à une alimentation saine et de proximité, par la démultiplication des AMAP, par le développement de la permaculture urbaine, par la reconquête de lieux pour produire est un axe extrêmement prometteur. De la même manière, le recours aux façades végétalisées, aux plantes dépolluantes à l’intérieur des habitations, l’usage de produits sains d’origine végétale pour la vie quotidienne, devrait contribuer à une amélioration de la santé en ville.

Bien vivre renvoie par ailleurs aux moyens d’existence, c’est-à-dire au travail, aux ressources, à la lutte contre la pauvreté et la précarité. Mais aussi à la création de richesses et de valeur, sans lesquelles une ville ne peut au mieux que survivre. Cela ne peut se faire sans la culture, l’instruction et l’éducation, indispensables au vivre ensemble. La capacité de développer les activités de toute nature sans risque de coexistence entre production et habitation est une innovation rendue possible par les fablabs, les nouveaux open-space, les innovations technologiques telles que l’impression en 3D. L’économie de l’échange, du partage va se combiner de manière croissante avec l’économie plus conventionnelle, qui elle-même doit profondément changer. C’est de cette transformation que pourra naître une nouvelle richesse économique. Le logement est évidemment un sujet majeur. La construction en hauteur est devenue incontournable dès lors que nous faisons le choix – indispensable – de garder nos espaces naturels pour cultiver et protéger ce qui reste de la nature. C’est cette contrainte qui rend indispensable la réalisation de bâtiments à énergie positive.

Bon et bien vivre n’ont de sens qu’ensemble. Ce sujet est majeur et très divers. Commençons par la lutte contre la violence sous toutes ses formes, l’insécurité, les incivilités. La reconquête du civisme, du sens de l’autre sera un des grands enjeux de la ville de demain. Continuons avec l’inter-générationnalité qui rend nécessaire un nouvel urbanisme associant jeunes couples et seniors. Terminons avec la culture, l’art, les spectacles de toute nature qui rendent la vie belle et joyeuse.

Corinne LEPAGE présidente de Cap 21

 

Source : Libération

http://www.liberation.fr/evenements-libe/2014/10/24/la-ville-de-demain_1128454

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Confirmation de la Commission Juncker après les auditions des commissaires

22 Octobre 2014, 12:24pm

Publié par Corinne Lepage

 

 

Certains ont critiqué à juste titre "l'arrangement" qui a conduit à la validation dans le collège des commissaires de Messieurs Canete, Hill et Moscovici. La coalition majoritaire qui s'était dégagée des élections européennes a conduit à ce que les deux piliers de cette majorité que sont le groupe PPE (conservateurs où siège l'UMP) et le groupe S&D (PS) ne voient pas l'un de leur candidat remis en cause sans qu'un autre ne le soit aussi.

Pour autant, nous aurions bien tort de jeter le bébé avec l'eau du bain et passer par pertes et profits le progrès démocratique incontestable qui consiste dans l'interrogation par les députés des candidats commissaires. Ce questionnement a mis en lumière les faiblesses potentielles de ces derniers et les a donc contraints à prendre des engagements publics sur lesquels bien entendu les députés seront particulièrement attentifs. Rappelons que le Parlement européen dispose toujours de l'arme suprême consistant à voter la défiance à l'encontre de la Commission européenne dans son ensemble, mais qui peut trouver son origine dans un commissaire. Il a également permis d'évoquer les sujets qui fâchent en ce qui concerne les lobbys et les liens d'intérêts, permettant ainsi un contrôle beaucoup plus étroit de la part de la société civile et en particulier des associations de luttes contre la corruption sur les commissaires fragilisés dès le départ.

De plus, il serait faux de penser que ces auditions n'ont eu aucun impact sur la composition de la Commission. En effet, l'éviction de Madame Bratusek pour incompétence est un fait qui a eu des conséquences au-delà de son départ. Sa remplaçante Madame Bulc, n'ayant pas le profil d'une vice-présidente sera chargée des transports, le poste de vice-président de l'union de l'énergie étant confié à Monsieur Šefčovič, commissaire sortant. Un autre avantage de cette réorganisation vient de ce que ce dernier aura un ascendant sur Monsieur Canete, dont les liens avec les groupes pétroliers espagnols restent très problématiques.

Il n'en demeure pas moins que le secteur du développement durable de l'environnement reste le parent très pauvre de cette Commission avec une réattribution des domaines et une feuille de route très modeste pour l'environnement. Le débat autour de la feuille de route 2030 concernant le climat sera une première occasion de juger des engagements de cette nouvelle commission.

Au-delà, les questions majeures posées dans ces débats ayant concerné les conflits d'intérêts, la question subséquente est celle des règles qui doivent être imposées aux futurs commissaires pour pouvoir prétendre à occuper ce poste. Manifestement il devrait être impossible à une personne qui a eu des liens avec des groupes industriels et financiers en rapport avec son portefeuille de pouvoir postuler aux fonctions de commissaire. Cette règle devrait être clairement posée, avec une durée de viduité de trois à cinq ans. Ainsi, la question ne se poserait plus comme elle a pu se poser pour Monsieur Canete. De la même manière, un responsable politique qui aurait eu des positions clairement contraires aux principes sur lesquels repose l'Union européenne en ce qui concerne en particulier les droits et valeurs fondamentaux tels que la lutte contre les discriminations, le sexisme, le racisme, l'antisémitisme, ou l'homophobie ne devrait pas pouvoir postuler.

Si ces règles étaient posées en amont et rendaient impossible la proposition d'un État, les choses seraient beaucoup plus simples et beaucoup plus claires et des cas comme celui de Monsieur Canete ou Hill ne se seraient même pas présentés.

Dès lors, plutôt que de se plaindre d'un deal certes pas très glorieux, il vaudrait mieux réfléchir sur la mise en place de nouvelles règles du jeu.

 

Source : Huffington Post

http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/commission-juncker-union-europeenne_b_6020888.html

 

Lire aussi:
 
 

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Corinne Lepage: « Il faut construire une alternative pour sortir du guêpier nucléaire »

22 Octobre 2014, 11:15am

Publié par 20 minutes

Corinne Lepage en chat chez 20 Minutes, le 22 octobre 2014.

Corinne Lepage en chat chez 20 Minutes, le 22 octobre 2014.

Merci à tous pour avoir échangé avec moi. Dans vos questions, en filigrane on trouve la question de faire de la politique différemment.

Désormais je m’y emploie pour trouver des passerelles entre les politiques qui acceptent de changer leur logiciel et acteurs de la société civile qui acceptent de considérer l’aspect politique de leur démarche.

C’est le but de mes combats actuels car la France change et ce sont ces “faiseux” qui doivent agir en politique comme ils le font dans la vie courante.

 

Lucie: Où en est-on dans le procès Xynthia? Pensez-vous que certains élus de la Faute-sur-Mer puissent être réellement responsables? Avec le réchauffement climatique, ne risque-t-on pas d'avoir de nouvelles catastrophes dans le même genre?

Je voudrais réaffirmer que le procès de la Faute n’est pas celui de tous les maires mais d’élus, dont le comportement a été unique en France. 

La preuve : Il y a eu 29 morts à La Faute, et aucun dans la commune voisine de l’Aiguillon. Le procureur a requis 4 ans dont 3 ans ferme contre la maire et 3 ans dont 2 ferme contre la première adjointe. Il faut attendre le délibéré au 12 décembre pour savoir s’il y aura condamnation.

Le changement climatique et l’érosion marine posent de nouveaux problèmes qui nécessitent une adaptation aux risques des collectivités locales et plus généralement de nous tous.

Julie: Un mot sur la nomination de Cañete comme commissaire européen en charge du climat? 

La Commission est confirmée aujourd’hui. Cañete est un choix contestable de la part de l’Espagne d’abord, du président Juncker ensuite pour lui avoir donné ce portefeuille; mais sa confirmation vient d’un marchandage entre droite et gauche après la mise en cause de Pierre Moscovici. 

Si la France avait choisi Mme Guigou, elle serait peut-être vice-Présidente de la Commission et haute représentante de l’Union. Et Cañete ne serait sans doute pas validé.

Jean: Le nucléaire est-elle l'énergie la moins chère à produire? 

Certainement pas. Aujourd’hui la Cour des Comptes considère que le coût du KWh nucléaire est de 6,3cts sans inclure d’assurance, ni le coût réel du démantèlement, et avant l’amortissement des grands travaux à faire pour sécuriser le parc, et allonger sa durée de vie à 40 ans. 

Le coût du nucléaire Flamanville sera autour de 11cts, à comparer avec l’éolien autour de 7cts, le solaire photovoltaïque entre 8 et 10 cts et qui ne cesse de baisser. La biomasse est encore moins chère.

Hervé: Si on vous propose de devenir Ministre de l'Ecologie, que répondriez-vous? 

La question ne se pose pas. Ce ministère est un des plus difficiles en France et dans le monde. J’ai créé une association des anciens ministres de l’environnement qui compte une soixantaine de membres dans le monde et le souci est le même. 

Parler de long terme, demander des investissements qui ne rapportent pas immédiatement, s’attaquer aux lobbies n’est pas très populaire chez les politiques! 

Harry: Quels sont les liens entre les politiques et le lobby du nucléaire?


Dans mon livre «L’Etat Nucléaire», j’explique comment les défenseurs de l’atome civil sont organisés au sein du parlement, dans l’Office Parlementaire des Choix Technologiques et Scientifiques, représentés au gouvernement et présents dans les cabinets ministériels. Il existe aussi une association des élus salariés ou anciens salariés d‘EDF qui compte plus de 3000 membres.


M.: J’ai du mal à comprendre votre position. Par quoi proposez-vous de remplacer le nucléaire? Voyez l’Allemagne, qui pollue encore plus depuis qu’elle est passée au charbon. Par ailleurs, nous n’avons jamais eu d’incident majeur en France. Nos centrales sont sécurisées.

Il ne faut pas écouter la propagande. L’Allemagne n’est pas passée au charbon et a réduit de 25% ses émissions de gaz à effet de serre depuis 1990. Ce qui  est vrai c’est qu’elle a brûlé moins de gaz et plus de charbon du fait du très bas prix. Mais dans le même temps, elle augmente massivement sa production de renouvelable, 27% en 2013 pour atteindre 40% en 2030. Elle est en transition.

Heureusement nous n’avons pas eu d’accident majeur en France - mais un incident très grave en 1969 à Saint-Laurent-des-Eaux. 

Nos centrales sont moins sûres en vieillissant, certaines sont à risque comme Fessenheim ou le Tricastin et l’Autorité de Sûreté reconnaît elle même qu’un accident est possible en France comme ailleurs.

Gérard: Peut-on se passer entièrement du nucléaire? 

Pas en l’état évidemment. Mais nous pouvons programmer une sortie sur la durée en ne renouvelant pas le parc et en remplaçant le nucléaire par le renouvelable, l’efficacité énergétique et sans doute de nouvelles solutions comme le stockage de l’électricité et surtout l’intelligence issue des smart grids et de la connectique.

Amélie: Quelle sera la place du nucléaire en France dans 10 ans?

Il est très difficile de répondre à cette question qui dépend de l’évolution des coûts respectifs des énergies, de la réalisation ou non dans les 10 ans d’un nouvel accident grave, de l’évolution politique avec le retour des partisans du tout nucléaire etc.. 

Mais en réalité, pour que la part du nucléaire ait beaucoup baissé  et parvienne à l’objectif de la loi, voire mieux, il faudrait que l’investissement dans l’efficacité et la sobriété énergétique d’une part, dans les énergies renouvelables d’autre part soit massif. 

Or, le but du lobby nucléaire est de s’y opposer, et de faire en sorte qu’il n’y ait qu’un choix: la poursuite du nucléaire. C’est le «There is no alternative» (« Il n'y a pas d'autre choix ») appliqué à l’énergie.

Julie: Les accidents ou incidents, se succèdent, (c’est mon sentiment) dans les centrales nucléaires. Dernièrement à La Hague il y a quelques jours. Le plus grave, évidemment s’est déroulé à Fukushima. Quelles sont les mesures à prendre en premier pour les éviter? Quelles leçons en tirer? 

Le risque nucléaire est important. Il y a un risque d’accident majeur tous les 22 ans selon le directeur de l’IRSN. En France, nos centrales sont vieillissantes. La sécurité s’amenuise du fait du recours à la sous-traitance et des risques qui affectent un grand nombre de centrales (risque systémique).

Les réponses à cette situation sont diverses. D’abord investir massivement dans la sécurité des centrales et fermer celles pour lesquelles l’investissement apparaîtrait démesuré. Il faut se préparer à un accident et nous sommes très en retard à cet égard puisque ce scénario n’a jamais été vraiment imaginé. 

Surtout, il faut construire une alternative nous permettant de sortir à terme du guêpier nucléaire qui est en passe de devenir l’énergie la plus coûteuse.

Fab15: Quel est votre rôle dans la vie politique en ce moment? Que faites-vous depuis que vous n’êtes plus députée? 

La politique n’a jamais été mon métier mais une passion. J’ai repris mon métier d’avocate où je défends des causes qui sont en lien avec mes convictions; je dirige le Rassemblement citoyen-CAP21 et travaille à une plateforme commune des mouvements qui viennent de la société civile, et veulent participer à la vie de la cité au sens large et construisent le «nouveau monde» celui du mariage de l’économie, de l’écologie et d’internet.

Alal: Vous dites que la France est un état nucléaire. Pourtant, la France semble vouloir réduire sa part du nucléaire dans sa consommation énergétique d’ici 2025. C’est déjà un bon pas en avant, non? 

Oui mais l’un n’empêche pas l’autre. Quand je parle d’Etat nucléaire je veux dire que c’est l’appareil d’Etat, une grande partie de l’industrie, l’immense majorité des politiques qui soutiennent le nucléaire, et combattent de fait le renouvelable.

CC: Fessenheim ne fermera jamais, on est bien d’accord?

Jamais, non car elle finira par fermer. Mais pas avant 2017, oui. Mais il ne fallait pas que Delphine Batho soutienne qu’il n’y avait aucun risque à Fessenheim justifiant sa fermeture…

 

Source : 20 minutes

http://www.20minutes.fr/planete/1465331-20141021-corinne-lepage-faut-construire-alternative-sortir-guepier-nucleaire

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La société civile peut-elle faire mieux que les professionnels de la politique ?

21 Octobre 2014, 11:22am

Publié par Corinne Lepage

Université de la Citoyenneté à Angers les 18 & 19 octobre 2014

Université de la Citoyenneté à Angers les 18 & 19 octobre 2014

 

 

Pour la première fois, aux universités de la citoyenneté à Angers, les mouvements politiques se réclamant de la société civile, Nouvelle Donne, Nous citoyens et le Rassemblement citoyen ont débattu pour envisager la possibilité de gérer leurs divergences et de travailler ensemble sur la base d'une charte éthique pour pousser un certain nombre de projets communs à commencer par le local. Lors de ce débat, des associations qui promeuvent l'action concrète pour essaimer toutes les bonnes pratiques et tout ce qui marche dans la société, ont été invitées à participer au débat. Que ce soit les zèbres ou le laboratoire de l'ESS, tous ont manifesté leur intérêt pour une démarche de ce genre, destinée à travailler à partir des solutions en lien direct avec nos concitoyens.

Certes, les sujets qui fâchent existent mais le socle commun autour des valeurs, la méthode proposée et le souci partagé de sortir de la professionnalisation de la politique permettent-ils, en écartant "les zones pathogènes" comme les a nommées Mathias Lahiani, d'offrir une perspective, en dehors des partis politiques traditionnels et du système binaire qui nous infeste?

Cette proposition apparaît d'autant plus justifiée que la table ronde autour du "Nouveau Monde" c'est-à-dire de la nouvelle économie, verte et connectée, avait conduit un certain nombre de responsables politiques à conclure à la nécessité de casser les clivages.

Lire aussi:

• Les vrais abstentionnistes des européennes: la partitocratie et les médias

• Retour à la politique par Corinne Lepage

• Les partis politiques face à la social-démocratie

 
 

Ainsi, le député François-Michel Lambert a-t-il indiqué que le succès de l'institut d'économie circulaire venait notamment d'une démarche qu'il avait faite auprès d'autres partis politiques et en particulier de sa co-présidente Chantal Jouanno. Géraud Guibert (PS), qui préside la fabrique écologique, a souligné que des femmes et des hommes venus de tous horizons participaient de son comité d'administration. Jean-Luc Bennahmias a appelé aussi à dépasser les clivages. Et pour clôturer le tout, le débat organisé à Paris pour clôturer le salon du livre écologique a permis à Mathieu Orphelin, vice-président du conseil régional des Pays de Loire, écologiste non encarté, d'appeler la société civile à s'engager et a su tacler un des responsables de EELV appelant ces citoyens engagés à compléter les listes Europe écologie, au motif qu'il fallait changer de modèle.

Le temps est venu de sortir de la partitocratie et de permettre au système politique de se transformer comme est en train de le faire la société civile. C'est par la diffusion et la démultiplication de toutes les réussites, qu'elles viennent des collectivités locales, des sociétés coopératives d'habitants, des entreprises et en particulier des start-up, PME-PMI , des associations et des individus que nos concitoyens peuvent constater que des solutions concrètes sont apportées à leurs problèmes.

Ces réussites s'inscrivent dans une transition économique et sociétale globale dont il reste aujourd'hui à construire la gouvernance. Les partis politiques, qui fonctionnent en circuit fermé et ont divorcé de la société civile sont incapables non seulement de se réformer mais encore moins d'envisager des institutions qui laisseraient réellement une place aux citoyens, en dehors des élections. Si sixième république il doit y avoir, (j'avais pour ma part publiée en 2006 un projet de constitution pour une sixième république) elle ne doit pas viser seulement l'organisation des pouvoirs publics entre organes de l'État.

Elle doit laisser une place aux citoyens par le référendum d'initiative populaire-réel et non pas virtuel comme il a été voté en 2007. Le CESE transformé en conseil des générations futures, chargé de représenter la société civile et le long terme, composé différemment, doit disposer de réels pouvoirs en particulier pour saisir le Conseil Constitutionnel et pour nommer, au même titre que le Président de la République et que le président de l'Assemblée Nationale, des membres des grands organes de régulation que sont le Conseil Constitutionnel où le CSA.

Enfin et surtout, la probité, dans la vie publique, doit devenir une obsession. Et pour cela il faut commencer par soumettre au droit commun les acteurs de la vie politique quels qu'ils soient. Et, c'est aux citoyens, sous une forme qu'il conviendra de définir, d'élaborer ce nouveau modèle politique et certainement pas aux organismes institutionnels en place, dont la priorité n'est certainement pas de se transformer.

À Angers, ce week-end, un espoir est né de parvenir à une coalition extrêmement large, que nos partis politiques sont incapables de mener à bien et même d'envisager.

 

Source : Huffington Post

http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/societe-civile-meilleure-professionnels-politique_b_6017058.html?1413886957

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