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Cap21 LRC Toulouse

[Interview] Présidentielle 2017. En Haute-Garonne, les soutiens d'Emmanuel Macron repartent en campagne

7 Janvier 2017, 12:19pm

Publié par Anthony Assemat

À 26 ans, Mickaël Nogal compte déjà plus de 3 500 adhérents dans le mouvement En Marche en Haute-Garonne

À 26 ans, Mickaël Nogal compte déjà plus de 3 500 adhérents dans le mouvement En Marche en Haute-Garonne

Samedi 7 janvier, le mouvement d'En Marche Haute-Garonne reprend la campagne sur le marché de Revel, au sud-est de Toulouse. Rencontre avec Mickaël Nogal, le référent de Macron.

Côté Toulouse. Samedi 7 janvier 2017, après la parenthèses des fêtes, vous reprenez la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en Haute-Garonne par une opération de terrain sur le marché de Revel. Êtes-vous optimiste pour cette année 2017 ?

Mickaël Nogal. Tout le mois de janvier, nous allons mener des opérations de terrain dans le monde rural de la Haute-Garonne, avant une restitution début février. Nous nous devons d’être à l’écoute du monde rural et de recueillir le sentiment de tous les Français. Nous rencontrerons les gens dans ce marché, qui est l’un des plus beaux de France, et nous ferons du porte-à-porte.

Dans le département, dans la métropole et dans les autres communes, nous sommes présents partout.

C.T. Justement, combien d’adhérents compte le mouvement à l’heure actuelle ?

M.N. Au niveau national, En Marche, qui a été créé en avril 2016, compte près de 130 000 adhérents.

En Haute-Garonne, nous sommes plus de 3 500. C’est pas mal en si peu de temps, dans un fief socialiste et alors qu’Emmanuel Macron n’est officiellement candidat que depuis trois mois !

Le référent haut-garonnais d'En Marche en compagnie d'Emmanuel Macron lors de la visite de ce dernier à Futurapolis, en novembre 2016 (Photo : Kévin Figuier)
Le référent haut-garonnais d'En Marche en compagnie d'Emmanuel Macron lors de la visite de ce dernier à Futurapolis, en novembre 2016 (Photo : Kévin Figuier)

On a voulu faire croire qu’il était une bulle médiatique, or c’est l’inverse qui se produit. Et ces 3 500 personnes font aussi bien campagne sur le terrain que dans les réseaux sociaux.

Nous avons également créé une soixantaine de comités, dont nous dévoilerons le nom des représentants mi-janvier 2017, répartis sur tout le territoire dans le Comminges, le Lauragais, où nous avons des centaines d’adhérents…

La dynamique est en notre faveur, ce que confirme un dernier sondage qui place Emmanuel Macron au deuxième tour selon différents scénarios.

C.T. Le 10 décembre 2016, vous étiez au meeting de lancement de la campagne de Macron. Quelles ont été vos impressions ?

M.N. Il a réuni 15 000 personnes, et la moitié de ces personnes assistaient pour la première fois à un meeting politique. Un public qui correspondait au profil de nos adhérents, qui sont à 70% des primo-engagés.

Il dépasse les clivages droite-gauche, qu’il juge obsolètes, mais s’appuie sur un socle de valeurs progressistes à l’opposé du conservatisme de François Fillon, le candidat de la droite.

C.T. Le dépassement de ce clivage fait écho à la percée de François Bayrou en 2007 lors de la création du Modem. Or, ce dernier n’a jamais réussi à concurrencer la gauche et la droite…

M.N. À la différence que François Bayrou se situe entre la gauche et la droite.

Nous, nous sommes au-dessus de la mêlée, hors partis, avec un discours de rassemblement hors appareils politiques, où le débat d’idées n’existe pas. Les partis traditionnels ont trop enfermé leurs propres militants dans des postures politiciennes et leur sectarisme m’attriste.

Chez nous, des adhérents de tous les partis nous ont rejoints, qu’ils soient du PS, du centre, des Républicains, des cadres de l’UDI…

C.T. Vous êtes un ancien militant du Parti socialiste. Comment se passent les relations avec le PS ?

M.N. Je suis entré au MJS (Mouvement des jeunes socialistes, ndlr) en 2006 puis j’ai intégré la section PS de Colomiers en 2008. Je suis parti fin 2015 car je fais partie des déçus du quinquennat de François Hollande. Des sujets comme la déchéance de nationalité ont divisé les Français.

Aujourd’hui, je défends mes convictions librement. En 2011, on était surtout en campagne contre Nicolas Sarkozy. En 2017, je fais campagne pour Emmanuel Macron et un projet. Il faut avoir plaisir à défendre nos idées plutôt d’arrêter de dire qu’il faut éviter le pire. Ces gens-là ne proposent rien ! Macron n’est pas dogmatique et parle de la réalité des Français.

Je prends pour exemple la loi qui porte son nom. Beaucoup l’ont accusé d’être fourre-tout mais elle change le quotidien des Français. La libéralisation du marché des autocars a créé 1500 emplois et permet à des milliers de personnes de voyager à bas coût. Nous sortons du dogme des belles idées qui n’ont pas d’écho sur le terrain.

C.T. Des socialistes toulousains ont-ils rejoint en nombre le mouvement En Marche ?

M.N. Beaucoup d’élus et militants du PS sont intéressés par Emmanuel Macron. Un socialiste peut largement se retrouver dans notre programme et notre socle de valeurs progressistes.

Mais d’ores et déjà, des maires PS de Haute-Garonne nous ont indiqué qu’ils donneraient leur parrainage à Emmanuel Macron pour la présidentielle.

C.T. Emmanuel Macron se définit comme le « candidat du travail ». Mais son étiquette libérale n’est-elle pas un frein sur les sujets de l’emploi ?

M.N. Non car Emmanuel Macron est le seul à parler de liberté mais aussi de protection, à parler des indépendants et de la précarité.

Moi-même, j’ai 26 ans et depuis dix ans, j’ai connu le CDI à temps partiel, l’intérim, la pige dans le journalisme, le CDD et aujourd’hui je suis indépendant dans la communication. Le parcours des travailleurs n’est plus linéaire.

Le socle, c’est les 35 h mais nous voulons donner la liberté aux entreprises de négocier des aménagements. L’activité est bridée par trop de règles contraignantes.

Il propose aussi que, quel que soit le statut, une personne qui démissionne puisse avoir des droits, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Notre credo : que tout le monde ait du travail, qu’il soit facteur d’émancipation et qu’il soit justement rémunéré. C’est pour cette raison qu’Emmanuel Macron parle autant aux agriculteurs qu’aux personnes de banlieue.

C.T. Approuvez-vous le fait qu’Emmanuel Macron ait refusé de participer à la primaire de la gauche ?

M.N. Oui, c’est tout à fait cohérent car nous ne nous sommes jamais situés par rapport aux autres et à leur calendrier. En Marche est au-dessus de la mêlée.

C.T. Un meeting est-il déjà prévu à Toulouse avant le premier tour ?

M.N. Emmanuel Macron viendra bien évidemment à Toulouse mais c’est encore trop tôt pour dire quand et si un meeting sera organisé.

Photo de Anthony Assemat

Anthony Assemat

Journaliste, chef d'édition à Côté Toulouse

 

Source : Actu Côté Toulouse

http://actu.cotetoulouse.fr/interview-presidentielle-2017-en-haute-garonne-les-soutiens-d-emmanuel-macron-repartent-en-campagne_54790/

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