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Cap21 LRC Toulouse

echos du reseau lercitoyen

Monsanto Tribunal

16 Octobre 2016, 22:22pm

Publié par Corinne Lepage

Monsanto Tribunal

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Quand l'Europe ouvre la bouche, c'est pour Bayer?

29 Septembre 2016, 06:42am

Publié par Corinne Lepage

Les bienfaits de la fusion Monsanto/Bayer
Les bienfaits de la fusion Monsanto/Bayer

Les bienfaits de la fusion Monsanto/Bayer

 

L'annonce de la fusion Monsanto/Bayer est une très mauvaise nouvelle pour l'humanité toute entière sauf pour -et encore, car ils sont aussi des consommateurs- les actionnaires de ce mastodonte. Ce n'est pas sans raison que les grands chefs étoilés lancent une pétition contre cette mégafusion qui met en péril à terme l'alimentation de l'humanité dans son ensemble.

Pourquoi? Parce que les profits de cette entité se feront sur la vente des semences, des engrais, des pesticides en tous genres, des OGM anciens et nouveaux et des médicaments destinés à soigner les maladies que ces produits génèrent. Le sujet n'est pas seulement celui d'une éthique élémentaire qui est ici violée au-delà de ce que les esprits les plus malins et pervers auraient pu imaginer. Le sujet est économique, écologique, sanitaire et sociétal.

Economique parce que la mainmise sur un large pourcentage des semences vendues dans le monde, sur un pourcentage encore plus important des pesticides et des OGM vendus dans le monde est une menace immédiate pour les consommateurs dans leur porte-monnaie et dans leur estomac; c'est également une menace pour tous les agriculteurs de la planète condamnés -sauf ceux qui ont fait le choix du bio et des semences paysannes s'ils arrivent à conserver le droit de les utiliser- à payer une redevance pour des semences dont les variétés ne cesseront de se réduire, pour des cocktails semences/pesticides de plus en plus onéreux, de plus en plus toxiques et de plus en plus dominants.

Écologique car cette fusion est la mort programmée de la biodiversité pour les espèces sur lesquelles ce monstre industriel aura mis la main; en effet, la réduction des variétés et des espèces, inhérente au développement des OGM y compris les OGM cachés est un accélérateur de la 6ème destruction des espèces qui s'est engagée. De plus, les dégâts causés par des OGM de plus en plus résistants aux herbicides imposent le recours à des pesticides de plus en plus violents sans compter les catastrophes résultant de l'usage d'OGM parfaitement inadaptés comme le coton indien. Quant aux mutations des insectes générées par des pesticides et des OGM devenus pesticides, nul n'est capable aujourd'hui d'en mesurer les conséquences y compris sur le plan sanitaire.

Précisément, sur le plan sanitaire, les effets cancérigènes du Round-up, dont un des composants est le glyphosate, sont désormais admis par le CIRC; les effets délétères des néocotinoïdes sur les abeilles sont reconnus; la catastrophe sanitaire générée par les perturbateurs endocriniens, dont les pesticides, est en marche. Le drame c'est que cette catastrophe, générée par les produits notamment fabriqués par Bayer et Monsanto, permettra de vendre davantage de médicaments fabriqués par ce géant.

Enfin, sur le plan sociétal, cette nouvelle multinationale, quasi monopolistique dans la mesure où ses concurrents sont infiniment plus petits en taille, va mettre la main sur l'alimentation du monde, arme la plus puissante qui soit pour détruire ce qui reste de la souveraineté alimentaire des pays et de leur autonomie alimentaire.

Que faire ? Tout d'abord, on pourrait attendre de la Commission européenne qu'elle s'oppose à cette fusion. En effet, la direction de la concurrence a durant plusieurs décennies soigneusement détruit tout ce qui aurait pu constituer des entreprises européennes très puissantes au motif qu'il fallait respecter la concurrence. En face d'un géant de cette taille, on ne peut qu'espérer que la commission ne cédera pas aux sirènes américaines et allemandes qui pourraient la pousser dans le sens du laxisme et qu'elle aura à cœur de défendre les intérêts européens.

En second lieu, le procès Monsanto qu'avec Marie Monique Robin, Vandana Shiva, Olivier de Schutter, Arnaud Apotheker et d'autres nous avons imaginé voici plus d'un an, va être une formidable occasion de présenter à des juges professionnels, selon les règles judiciaires admises au plan international, les témoins et les preuves des conséquences, sur toute la planète, des produits Monsanto. Ce procès qui se déroulera à La Haye les 15 et 16 octobre sera une première du genre. Il s'inscrit dans la progression de la reconnaissance internationale des infractions environnementales et sanitaires. Le procureur près de la cour pénale internationale a fait savoir la semaine dernière qu'il entendait orienter la Cour vers les infractions environnementales à commencer par les captations de terre.

Les tribunaux, aux Pays-Bas, aux États-Unis, au Pérou ont rendu récemment des décisions reconnaissant le droit des jeunes d'agir au nom des générations futures pour exiger des Etats qu'ils luttent effectivement contre le changement climatique. Le procès de La Haye ne permettra pas de prononcer des sanctions à l'encontre de Monsanto mais en revanche permettra à des juges de se prononcer en répondant à des questions juridiques précises sur le comportement de Monsanto.

C'est une première étape indispensable pour contribuer également à ce que ce projet de mégafusion ne voit pas le jour car il tourne le dos aux besoins évidents de l'humanité. C'est par la mobilisation de l'opinion publique mondiale que nous, terriens, au-delà de nos nationalités respectives, pourront répondre à une multinationale qui ne connaît pas les frontières, se joue des gouvernements et n'a aucune considération pour la prévention sanitaire, les souffrances humaines et la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité.

 

 Devenez fan 

Avocate, Ancienne députée européenne Cap21, ancienne ministre de l'Environnement

 

Source :  Huffington Post

http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/quand-leurope-ouvre-la-bouche-cest-pour-bayer_b_12236508.html

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BOURGOGNE - FRANCHE-COMTÉ : Une nouvelle organisation pour Cap 21

26 Septembre 2016, 11:08am

Publié par CAP21

Les instances ont été renouvelées ce samedi, à Dijon.

Les instances ont été renouvelées ce samedi, à Dijon.

Sébastien Héroguelle est le nouveau Délégué Régional Bourgogne-Franche Comté.

Sébastien Héroguelle est le nouveau Délégué Régional Bourgogne-Franche Comté.

Communiqué de CAP21 Bourgogne-Franche-Comté 

Une partie des délégués départementaux et régionaux de Cap 21 LRC, parti politique indépendant présidé par Corinne Lepage, défendant les valeurs de la citoyenneté, l'humanisme et l'écologie, ont été renouvelés le  Samedi 24 Septembre à Dijon afin de définir une nouvelle organisation et arbitrer les grandes décisions pour les échéances électorales à venir .
La nouvelle organisation régionale :

La nouvelle organisation régionale est ainsi constituée :

• Sébastien Héroguelle, Délégué Régional Bourgogne-Franche Comté
• Benoit Bordat, Conseiller Municipal à Dijon, Délégué Départemental Côte d'Or, Porte-Parole régional sera également chargé de l’organisation des élections législatives de 2017,
Maxime Bros, Etudiant, Responsable de la Section des Jeunes, membre du bureau régional
• Sonia Fisel, Déléguée Déartemental Adjointe Côte d’Or, membre du bureau régional
• Brigitte Compain, Présidente de l’association SAINT-FIACRE LOIRE-BARATTE, membre du bureau régional
• Jean Marc Collet, fonctionnaire territorial, membre du bureau régional
• Maxime Bros, Etudiant, Responsable de la Section des Jeunes, membre du bureau régional


Il a été rappelé que l'action de CAP 21 LRC s’articule autour de 4 piliers fondateurs : le renouvellement de la démocratie et des élus, la transition économique, écologique et sociale, la sécurité humaine et l’Europe des citoyens.

Maxime Bros, Etudiant, Responsable de la Section des Jeunes, membre du bureau régional

Maxime Bros, Etudiant, Responsable de la Section des Jeunes, membre du bureau régional

Benoit Bordat, Conseiller Municipal à Dijon, Délégué Départemental Côte d'Or, Porte-Parole régional sera chargé de l’organisation des élections législatives de 2017

Benoit Bordat, Conseiller Municipal à Dijon, Délégué Départemental Côte d'Or, Porte-Parole régional sera chargé de l’organisation des élections législatives de 2017

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La « Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité » avance

22 Septembre 2016, 13:15pm

Publié par eurojournalist

Deux qui se battent pour les Droits de l'Humanité - Chantal Cutajar et Corinne Lepage.

Deux qui se battent pour les Droits de l'Humanité - Chantal Cutajar et Corinne Lepage.

Interview exclusive avec l’ancienne ministre de l’environnement Corinne Lepage qui a lancé la « Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité » - l’un des projets les plus intéressants en ce début de siècle.

 

(KL) – La « Déclaration des Droits de l’Homme » date de 1789 et si les valeurs contenues dans cette déclaration sont toujours d’actualité, force est de constater que le monde a pas mal changé depuis. Il était donc temps de penser à une nouvelle charte des valeurs universelles, plus en phase avec notre époque et l’ancienne ministre de l’environnement et grande activiste pour les questions d’environnement, Corinne Lepage, l’a fait. Le résultat en est la « Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité ». Nous avons rencontré Corinne Lepage à Strasbourg.

Corinne Lepage, la « Déclaration des Droits de l’Humanité » s’adresse en premier lieu aux gouvernements qui eux, violent assez systématiquement bon nombre de ces droits et valeurs. Avez-vous déjà eu des réactions concrètes de la part de gouvernements ?

Corinne Lepage : Les premières réactions sont tout à fait encourageantes. J’ai eu l’occasion de présenter la « Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité » à la conférence des ambassadeurs à Paris où elle a retenu l’attention de nombreux pays, nous sommes très soutenus par des collectivités et en premier lieu, par la ville de Strasbourg, différents pays se sont déjà déclarés prêts à signer cette Déclaration et nous avons reçu une lettre de soutien par François Hollande.

Une lettre de soutien de François Hollande, c’est bien, mais concrètement, qui signera ?

CL : Actuellement, ce sont de « petits » pays qui sont prêts à signer, comme les Iles Comores, le Tonga, Monaco ou encore Djibouti, mais les « grands » pays se mettent également en marche. Ainsi, le parlement italien a déjà voté en faveur de cette Déclaration et si la France fait bien son travail, on avancera alors bien…

Donc, en quelque sorte, vous espérez que plusieurs grands pays assument un rôle de « locomotive » pour motiver les autres à suivre ?

CL : Oui, en créant une telle dynamique, on peut créer un vrai mouvement, mais dans un premier temps, ce qui nous intéresse le plus, c’est de faire connaître cette déclaration par les citoyens. De telles évolutions ne peuvent plus être portées que par le monde politique, elles nécessitent l’adhésion des citoyens.

Est-ce que d’autres instances peuvent adhérer à cette Charte ?

CL : Oui, tout à fait. La ville de Strasbourg a déjà signé cette déclaration, la ville de Marseille également et Paris la signera aujourd’hui, jeudi 22 septembre. D’autres suivront, comme les villes de la Francophonie et bien d’autres.

Considérant que la raison principale pour les violations des points de cette Déclaration est l’argent et donc l’intérêt économique, comment comptez-vous convaincre les acteurs principaux à changer d’orientation ?

CL : Nous souhaitons fixer dans cette déclaration une vision d’avenir. La déclaration est destinée à servir à transformer des bonnes volontés comme celle exprimée lors de la COP 21 en « droit dur ». Nous souhaitons arriver au point d’un vote des Nations Unies pour que cette déclaration prenne une valeur juridique au niveau international. Et bien entendu, cette déclaration sert également à lancer un débat sur les valeurs universelles, comme point de départ pour changer le cours des choses.

Nous sommes à Strasbourg – que disent les institutions européennes ?

CL : Plusieurs eurodéputés soutiennent la démarche, comme l’Allemand Jo Leinen. De plus, le Conseil économique et social du Parlement Européen s’est déjà occupé de la déclaration et se prononcera très probablement favorablement à ce sujet…

Et le Conseil de l’Europe qui lui, représente tout de même 47 pays ?

CL : Il ne s’est pas encore prononcé, mais dans un premier temps, il s’agit surtout de mobiliser les peuples – les institutions politiques suivront, mais notre démarche vise d’abord à sensibiliser et à mobiliser les citoyens et citoyennes.

On imagine que ce travail de mobilisation et de communication dans tous les pays doit être gigantesque – comment vous vous y prenez ?

CL : Comme toutes les ONGs, nous passons par les réseaux sociaux, qui représentent le moyen le plus efficace pour s’adresser à la société civile. Et nous travaillons avec de nombreuses autres organisations, comme la Croix Verte, des ONGs, mais aussi des peuples autochtones et certains pays, comme le Maroc, agissent déjà comme « multiplicateurs » pour notre démarche.

Madame Lepage, merci pour cet entretien !

Pour tout savoir sur la « Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité », CLIQUEZ ICI. Pour lire le texte de la déclaration dans son intégralité, CLIQUEZ ICI.

 

Source : EuroJournalist

http://eurojournalist.eu/la-declaration-universelle-des-droits-de-lhumanite-avance/

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Burkini suite... mais pas fin

26 Août 2016, 22:30pm

Publié par Corinne Lepage

Burkini suite... mais pas fin
Burkini suite... mais pas fin

 

Chanel, Courrèges, Saint Laurent, Rykiel... ont révolutionné la mode pour faire évoluer les sociétés et accompagner les femmes dans leur libération. Le burkini aujourd'hui symbolise l'inverse.

De la marginalité d'une situation, on trouve des questions fondamentales sur ce qui fait société. Il serait plus intéressant aujourd'hui de se poser la question des pressions faites dans certains espaces de notre pays sur les questions vestimentaires en général, plutôt que de faire un cas particulier de cet anachronique burkini. Le harcèlement de rue est une réalité vécue par de nombreuses femmes, pourtant c'est du burkini que l'on parle.

L'ordonnance de référé rendue aujourd'hui à propos de l'arrêté du maire de Villeneuve-Loubet s'inscrit dans une jurisprudence constante du Conseil d'État depuis l'arrêt Benjamin de 1933 de contrôle de la proportionnalité d'une mesure de police municipale à la menace d'ordre public qu'elle est censée prévenir.
Le malheur veut que l'arrêté du maire de Villeneuve-Loubet ait été particulièrement mal rédigé et que son avocat lui-même ait été contraint de plaider devant le Conseil d'État qu'un des deux motifs, l'atteinte à la laïcité, n'avait pas de fondement. La bonne solution sur un plan général eut été d'éviter que la jurisprudence se fasse sur un arrêté aussi mal rédigé, le maire de Villeneuve-Loubet le retire, quitte à en reprendre un autre convenablement motivé. Cela aurait obligatoirement conduit le Conseil d'État à rendre une ordonnance de non-lieu. Et si la jurisprudence s'était faite sur l'arrêté du maire de Sisco, intervenu après la rixe, il est probable que le même principe eut abouti à une décision en sens contraire.

Mais, la question a été très mal posée et les conséquences de l'ordonnance rendue par le Conseil d'État risquent de se révéler gravissimes.

La question n'est pas celle de la liberté d'aller et de venir, dont on voit mal du reste en quoi elle est concernée, ni même celle de se vêtir comme on le souhaite. Sur ce point, le Conseil d'État a entièrement raison et chacun peut se vêtir à son gré dans la limite de l'article 222-32 du code pénal. Ce n'est pas davantage la question d'une liberté religieuse et à cet égard, le fait d'apostropher une femme qui porte un foulard sur la plage est inacceptable.

La vraie question d'ordre public qui est posée est celle du droit de faire du prosélytisme politique, car le vêtement dont il s'agit est l'adaptation d'un vêtement d'un islam militant, sur une plage. La question posée est celle de savoir si le symbole d'inégalité et de soumission de la femme que représentent le burkini comme la burka (même si le fondement de la loi est celui d'un risque sécuritaire et de l'interdiction de visage masqué) constitue ou non une atteinte à l'ordre public d'une République qui se dit égalitaire et laïque. La question aurait pu être enfin celle de l'appréciation de l'atteinte à une liberté publique dans un contexte d'état d'urgence.

Cette question n'a pas été débattue car elle n'a pas été posée. En revanche, en faisant abstraction des conséquences de sa décision, comme il l'avait fait en 1989 à propos du voile de Creil, le Conseil d'État crée beaucoup plus de difficultés qu'il n'en résout. Rappelons pour mémoire qu'en 1989 lui avait été posée par Lionel Jospin la question de la licéité du voile à l'école. Le Conseil d'État avait une réponse "libérale" qui laissait cependant la porte ouverte à l'interdiction en cas de signes religieux ostentatoires. La conséquence en a été une banalisation du voile dans les établissements scolaires, suivie du refus de suivre les cours de gymnastique pour les filles puis une remise en cause des cours d'histoire dans certains établissements. La paix n'est revenue qu'avec la loi de 2004 qui interdit clairement le port du voile à l'école. Si le conseil d'État avait en 1989 pris une position plus claire, nous aurions évité bien des tracas. (Il s'agit d'un avis concernant un établissement public et non sur un espace public et concernant des mineurs).

La décision prise aujourd'hui est interprétée comme un feu vert donné à l'usage du burkini sur les plages et donc à sa banalisation, ne serait-ce que par souci de provocation. Il est donc clair que des troubles à l'ordre public peuvent se manifester, justifiant, en vertu de la jurisprudence qui vient d'être rendue, la prise d'arrêtés interdisant le port du burkini en tant qu'il provoque des troubles à l'ordre public. Nous risquons donc d'entrer dans une forme de spirale de violence particulièrement inopportune en période de risque maximum comme aujourd'hui.

En second lieu, et comme en 1989, la décision du Conseil d'État va conduire à poser la question de l'intervention du législateur. Puisqu'un maire ne peut pas, dès lors qu'il n'y a pas de troubles à l'ordre public établis, prendre une mesure d'interdiction du burkini dans sa commune, la tentation va être grande de légiférer avec les surenchères que l'on peut imaginer en période de campagne présidentielle.

En troisième lieu, cette position du Conseil d'État est du pain béni pour l'extrême droite au sens large du terme. En refusant de comprendre la logique qui est à l'origine de l'introduction du burkini et qui s'intègre dans une conquête de l'espace public par un islam radical, le Conseil d'État ouvre un boulevard aux propositions les plus extrémistes au lieu de calmer le jeu. Alors que 6% des Français seulement sont favorables au burkini à la plage et 64% opposés, ce sujet qui aurait dû rester totalement mineur, afin précisément de ne pas faire le jeu des extrémistes, peut devenir un incendie.

Rappelons pour mémoire que la France avait été très critiquée pour avoir interdit la burka dans un texte œcuménique visant le fait de cacher le visage. Aujourd'hui, l'Allemagne, pourtant considérée comme extrêmement libérale, envisage de prendre une disposition comparable.

Le devoir que nous avons à l'égard de tous nos compatriotes de confession musulmane est de leur assurer les mêmes droits que ceux qui sont d'une autre confession. C'est particulièrement vrai pour les femmes, et même si certaines d'entre elles prétendent exercer leur liberté en assumant une forme d'asservissement. Et, il suffit de voir la manière dont les femmes libérées de l'esclavage de Daech brûlent leur burka pour comprendre le symbole que représente ce vêtement.

Sans doute, l'arrêté du maire de Villeneuve-Loubet dans la rédaction choisie ne laissait-il pas de grande liberté au Conseil d'État, mais nous savons tous l'imagination fertile de la Haute assemblée pour trouver l'habillage juridique au sens de la décision qu'elle souhaite rendre. Cette ordonnance du 26 août 2016 risque malheureusement de peser dans la suite de notre histoire.

Heureusement, ce sera bientôt la fin de l'été, on pourra arrêter cette polémique sur le burkini pour reprendre des sujets importants: les menus halal, les crèches de Noël dans les mairies...

 Devenez fan 

Avocate, Ancienne députée européenne Cap21, ancienne ministre de l'Environnement

 

Source : Huffington Post

http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/burkini-suite-mais-pas-fi_b_11727134.html

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