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Cap21 LRC Toulouse

La France a besoin d'une opération mains propres

2 Juillet 2014, 20:45pm

Publié par Corinne Lepage

Corinne Lepage

Corinne Lepage

La France, dont la réputation des petits arrangements entre amis sur le plan politique, du copinage, des décisions politiciennes en contradiction flagrante avec le droit, n'est plus à faire, est-elle en train de changer?

Nos concitoyens ne supportent plus, et à juste titre, le hors droit(s) dans lequel la classe politique s'est enfermée, l'affaire Bygmalion n'étant que la quintessence d'un système dans lequel la partitocratie s'est installée pour mieux utiliser les fonds publics à l'abri des regards et assurer à ce petit monde une impunité qui permet tous les excès.

Or, l'affaire Cahuzac d'abord, puis les affaires multiples qui ont fleuri autour de Nicolas Sarkozy et de ses amis, l'affaire Bygmalion dans ses multiples facettes, sans parler des affaires anecdotiques de sous déclaration des patrimoines par les ministres, d'utilisation abusive de logements sociaux et autres anomalies, démontrent que les règles de droit commencent péniblement à s'imposer au personnel politique.

Il était plus que temps dans un pays où les affaires de corruption, de trafic d'influence, de dépenses somptuaires et d'utilisation abusive des fonds publics sont ravageuses sur le plan électoral. L'abstention et le vote lepéniste comme celui du Front de gauche (même si ces deux votes ne sont pas comparables) traduisent pour partie le dégoût que tout ceci inspire à des concitoyens confrontés au chômage, à l'absence de perspectives et au sentiment de déclin que traduit le recul de la France dans le classement des pays de l'OCDE pour le niveau de vie (18e). Seul le droit, c'est-à-dire la justice, peut faire la lumière sur les faits, donner une incrimination pénale à ces faits s'il y a lieu et sanctionner pénalement les responsables. Ce que l'on peut souhaiter est le fait que la justice passe, le plus rapidement possible, et qu'une fois pour toutes, toutes les écuries d'Augias soient nettoyées. En effet, les Français ne reprendront confiance dans leur système démocratique et dans ceux qui en sont issus, que lorsque la transparence sera assurée pour l'avenir et les responsabilités sanctionnées pour le passé.

Mais pour qu'il en soit ainsi, encore faut-il que la justice puisse s'intéresser, sans exclusive, à toutes les infractions potentielles. L'opération mains propres dont la France a impérativement besoin passe par un certain nombre de réformes juridiques dont il n'est de loin pas certain que le parlement accepte d'en voter les termes. En effet, si la création de la Haute Autorité de la transparence est incontestablement une "révolution", qui va progressivement porter ses fruits puisque des associations de luttes contre la corruption peuvent la saisir, si elles sont habilitées, ce qui est le cas par exemple de Transparency International France, il faut aller beaucoup plus loin en donnant en particulier à la commission nationale des comptes de campagne et de financement des partis des pouvoirs d'investigation et de sanction qu'elle n'a pas et un accès aux comptes des partis en temps réel.

L'usage de tout fond public par des élus doit être rendu public, qu'il s'agisse d'avantages en nature ou de moyens financiers. C'est aussi le financement des campagnes, leur plafonnement, le financement des partis politiques, l'interdiction des micro partis bénéficiant d'aide de l'Etat (via les déductions fiscales) qu'il faut revoir. Mais, quoi qu'il en soit, une véritable révolution est en marche qui va enfin soumettre les élus de la République au droit commun. "La révolution est comme une bicyclette: quand elle n'avance pas elle tombe" disait che Guevara. Et plus la révolution sera rapide, moins elle sera violente pour la société et plus ses effets seront salutaires.

Mais la révolution par le droit ne s'arrête pas là. En effet, sur les grands sujets de société, le droit précède ou prend position par rapport au politique. Ainsi, en l'espace d'une semaine, le juge a pris position sur des sujets extrêmement délicats. Le conseil d'État puis la Cour Européenne des Droits de l'Homme se sont prononcés ou sont saisis dans le cas de l'affaire Lambert sur la question de la fin de vie et du droit ou non d'un individu et ou de sa famille de disposer du droit de mourir. La Cour Européenne des Droits de l'Homme s'est prononcée sur la question du droit à l'identité d'enfants nés à l'étranger par GPA, contraignant ainsi le pouvoir politique à prendre position dans un domaine dans lequel la société française est extrêmement divisée. Mais il ne s'agit pas de l'obligation - et heureusement - pour la France de reconnaître la GPA, il s'agit de l'obligation d'offrir à un individu le droit minimal qui est le sien, celui de disposer d'une identité.

Enfin, la Cour Européenne des Droits de l'Homme a validé la loi sur la Burka même si c'est du bout des lèvres permettant ainsi à la France d'appliquer comme elle l'entend les principes de la laïcité, même si cela est sous couvert du vivre ensemble et de la défense de l'ordre public. Ainsi, le droit conventionnel, comme du reste le droit communautaire, s'imposent dans notre société encadrant le pouvoir politique, ce qui constitue incontestablement une garantie pour les citoyens et une limitation pour le politique contraint de respecter les grands principes ou les règles auxquelles il a souscrit.

Progressivement, l'État de droit devient une réalité concrète et sort du domaine de la fiction dans laquelle nos "grands stratèges" ont cru pouvoir le cantonner. Les grands principes applicables, nous les devons soit à la Constitution, soit à la Charte Européenne des Droits de l'Homme, soit aux traités européens... qui sont autant de parades à une mauvaise gestion. Chaque politique doit s'y soumettre et tous ceux qui plaident contre ces grands principes ou veulent passer au-delà doivent expliquer quelle forme de dictature ils veulent mettre en place.

 

Source :  Le Huffington Post

http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/et-si-le-droit-sauvait-la-politique_b_5552528.html

 

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Cap21 et le Rassemblement Citoyen pourraient fusionner

27 Juin 2014, 09:00am

Publié par CAP21 Lorraine

Le récent Congrès de Cap21 à Ferrières-en-Brie a été l'occasion de dresser le bilan des dernières élections et d'envisager l'avenir de notre mouvement.

Le positionnement au centre-gauche a été confirmé ainsi la proximité avec le Rassemblement Citoyen. A tel point que vient se discuter l'hypothèse d'un rapprochement organique des deux mouvements qui permettrait de mutualiser les moyens et d’accroître notre force militante.

Cap21 et le RC ont, approximativement, les mêmes nombres d'adhérents et d'élus. Leurs programmes ont un ADN commun, même si leurs bases sont dans un ordre différent (écologie, citoyenneté, humanisme). Seules leurs structures diffèrent : parti politique pour le premier, coopérative citoyenne pour le second.

Le Congrès de Ferrières a donc pris la décision d'entamer la réflexion avec le RC. Des groupes de travail seront créés durant les prochains mois et travailleront sur les différents aspects de la question, avant un congrès commun qui pourrait avoir lieu à l'automne et qui prendra sa décision.

Cap21 Lorraine

 

Pour un "Rassemblement Cap21" ?

 

Source :

http://cap21lorraine.hautetfort.com/archive/2014/06/29/cap21-et-le-rassemblement-citoyen-pourraient-fusionner-5401175.html

 

 

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Nous soutenons la campagne "La main sale de Chevron"

25 Juin 2014, 06:11am

Publié par Corinne Lepage

Deux ex Ministres de l'écologie s'associent... Corinne Lepage et Delphine Batho

Deux ex Ministres de l'écologie s'associent... Corinne Lepage et Delphine Batho

Le feuilleton judiciaire lié à la pollution pétrolière par Chevron-Texaco en Équateur dure depuis plus de vingt ans. Chevron-Texaco refuse de reconnaitre sa responsabilité dans cette catastrophe environnementale gravissime. Condamné à une amende record en 2011, amende confirmée en appel en 2012, Chevron a refusé de payer et a contesté cette condamnation devant une cour américaine, qui lui a donné raison. Les 30.000 plaignants équatoriens ont bien évidemment fait appel. 

L'entreprise a également déposé une plainte devant la Cour arbitrale permanente de La Haye en s'appuyant sur la Traité de protection réciproque des investissements qui a été signé entre l'Équateur et les États-Unis. Cette Cour arbitrale pourrait, au nom de la protection des investissements, condamner l'Équateur à, non seulement payer pour réparer les dégâts environnementaux mais également à indemniser Chevron-Texaco pour atteinte aux intérêts de l'entreprise.

Nous, anciennes ministres de l'Environnement, sommes très inquiètes des graves dommages environnementaux provoqués en Équateur par l'entreprise Chevron-Texaco lors des activités d'exploration et d'exploitation de pétrole opérées de 1964 à 1992.

Nous exprimons notre solidarité avec les habitants des zones affectées sur deux millions d'hectares de l'Amazonie équatorienne et avec la lutte qu'ils mènent depuis vingt ans pour réclamer et rendre effective une indemnisation juste décidée par les tribunaux de justice compétents.

Nous dénonçons la campagne de harcèlement et de discrédit de la société Chevron-Texaco contre l'Équateur afin de nier sa responsabilité dans un désastre environnemental, dont l'ampleur est deux mille fois plus grave que la pollution causée par le pétrolier Erika au large des côtes françaises, et de prétendre la transférer à l'État et en dernier ressort au peuple équatorien.

Nous serons attentifs au déroulement de cette affaire et apportons notre soutien à la campagne de l'Équateur "La main sale de Chevron" destinée à informer la communauté internationale de la vérité sur cette catastrophe écologique, l'une des plus grandes dans l'histoire.

 

Source : Huffington Post

http://www.huffingtonpost.fr/delphine-batho/campagne-main-sale-chevron_b_5525569.html

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Décryptage de la loi sur la transition énergétique

20 Juin 2014, 10:02am

Publié par Corinne Lepage

 

Le projet de loi présenté par Ségolène Royal est un projet consensuel. Il comporte incontestablement des éléments concrets notamment sur le plan du financement pour faire avancer l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Il comporte également des objectifs ambitieux que ce soit sur le plan de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (en cohérence avec les objectifs communautaires envisagés -40% par rapport à 1990), de la promotion des énergies renouvelables (40% d'électricité, 32% de la consommation énergétique finale), de la réduction de la consommation énergétique à long terme (-50% en 2050) et la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique ramenée à 50 %.

Chaque partie peut trouver motif de satisfaction dans ce projet de loi et par voie de conséquence, c'est l'occasion pour les partis politiques qui défendent des visions idéologiques pro ou anti nucléaires d'afficher leur soutien.

Mais, ces postures ne doivent pas cacher la réalité, c'est-à-dire l'extrême fragilité de la possibilité d'atteindre réellement les objectifs indiqués. En effet, le risque est grand que ce projet de loi n'aboutisse sur le plan de la réalité énergétique qu'à des résultats comparables à ceux des lois Grenelle qui affichaient des objectifs ambitieux en matière d'énergie renouvelable d'efficacité énergétique, mais n'ont jamais été atteints.

Rappelons pour mémoire que la loi Grenelle visait 23% d'énergies renouvelables en 2020, niveau dont chacun convient aujourd'hui qu'il ne pourra pas être atteint. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, à supposer que la loi soit votée dans les termes du projet, il est malheureusement probable que la France ne change pas grand-chose à son mix énergétique, ce qui du reste est conforme à la position de l'immense majorité de la classe politique française. Il n'est pas évident que si les citoyens français étaient consultés sur la poursuite du programme nucléaire, car c'est bien de cela dont il s'agit, ils répondraient positivement. Et, il n'est pas anodin de noter que la question nucléaire est celle pour laquelle nos concitoyens considèrent être le moins associés.

Dans un sondage TNS Sofres publié à l'occasion du colloque organisé par la commission nationale du débat public sur le citoyen et la décision publique, 85 % des Français considèrent que le nucléaire et l'énergie sont le domaine dans lequel ils peuvent le moins se faire entendre. Il n'en demeure pas moins que l'exercice n'était évidemment pas celui d'une sortie du nucléaire; il devait être celui d'une réduction de sa part, mais l'opposition était si forte et le lobby nucléaire si puissant que l'on comprend que la ministre ait choisi de faire profil bas en affirmant un objectif connu depuis la campagne présidentielle sans prendre le parti de se donner les moyens de l'atteindre.

Dès lors, il est parfaitement malhonnête de la part de ceux qui se déclarent antinucléaires de pavoiser, et ce, pour deux raisons. La première est qu'ils savent parfaitement que Fessenheim ne fermera pas fin 2016 et qu'en vérité rien dans la loi ne rend obligatoire la fermeture de centrales d'ici 2025. Si par exemple, la consommation électrique augmentait considérablement, la part du nucléaire pourrait être de 50% avec le même nombre de centrales.

La sécurité nucléaire n'apparaît pas comme renforcée et la durée de vie de 40 ans comme principe susceptible d'exception, qui aurait fait de la sécurité un impératif prioritaire, n'est pas retenue. C'est donc un échec total pour les Verts et une violation du contrat passé avec le Parti socialiste en 2012. Car, en réalité, affirmer que les centrales ne fermeront que pour autant que d'autres centrales ouvriront, ce qui se traduit par le plafonnement de la production nucléaire, consiste à affirmer que d'autres centrales seront construites, ce qui signifie clairement qu'un nouveau programme nucléaire se dessine.

Faire semblant, comme le font les écologistes, de ne rien voir est profondément malhonnête.

Mais la question essentielle n'est pas celle-là. Elle est celle de savoir si le pari fait par Ségolène Royal que l'incitation à l'efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables grâce notamment à des facilités réglementaires et financières suffira pour atteindre les objectifs de la loi.

En effet, l'absence de tout débat nucléaire dans le Grenelle de l'environnement a fait capoter tout le volet développement des énergies renouvelables; la question de fond est celle de savoir si, dès lors que la réduction de la part du nucléaire dépend du seul bon vouloir d'EDF, la puissance du lobby nucléaire ne sera pas telle que les objectifs de 40% d'énergies renouvelables et de développement massif des technologies de l'efficacité énergétique ne pourront être atteints.

La question mérite d'autant plus d'être posée que l'UMP ne fait pas mystère de son addiction au nucléaire et qu'une alternance en 2017 pourrait de manière extrêmement facile rendre totalement virtuels les objectifs satisfaisants du projet de loi.

 

Source : Huffington post

http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/loi-sur-la-transition-energetique_b_5512883.html

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L'organisation optimale du gouvernement selon Corinne Lepage

20 Juin 2014, 09:58am

Publié par Corinne Lepage

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