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Cap21 LRC Toulouse

40 ans d’écologie en France, des succès mais combien d'échecs !

21 Août 2014, 15:05pm

Publié par Corinne Lepage

Alors que se tiennent actuellement les journées d'été d'Europe-Ecologie les Verts, l'ancienne eurodéputée Corinne Lepage propose un bilan de l'écologie en France.

 

Le 40e anniversaire de la candidature de René Dumont à l’élection présidentielle est une excellente occasion de dresser un bilan de 40 ans d’écologie en France. L’écologie ne se réduit naturellement pas à l’écologie politique. Et, heureusement ! En effet, les principaux succès que les combats écologiques ont pu rencontrer en France ne doivent que bien peu à l’écologie politique. Certes, il y a eu de grandes avancées juridiques dues au législateur comme les lois sur les études d’impact (1976), les déchets (1975), les installations classées (1976 et  1992), l’eau (1964 et 1992), l’air (1996), le bruit et le paysage et bien sûr la charte de l’environnement inscrite dans la Constitution (2004). Mais l’essentiel de ces lois a été voté par des majorités de droite généralement très allergiques à l’écologie politique.

 

Et, depuis une vingtaine d’années, l’essentiel des progrès dans le domaine du droit de l’environnement est venu de l’Union européenne. Les combats gagnés l’ont été le plus souvent grâce aux mouvements associatifs, à la mobilisation civile et à des procès retentissants : Amoco-Cadiz qui a jugé de la responsabilité des maisons mères pour leurs filiales, ce que le droit français ne reconnaît toujours pas, Erika qui a établi en France la réparation du préjudice écologique, le procès des algues vertes également… La mobilisation des scientifiques, des juristes et des faucheurs volontaires a permis d’éviter la mise en culture d’OGM, comme celle des associations et des collectivités locales l’exploitation des gaz de schiste.

L'écologie politique en cause

Mais, pour ces quelques succès dont certains ne sont de loin pas définitifs, combien d’échecs ! Premier pays utilisateur de pesticides dans l’Europe, pays le plus nucléarisé du monde, dernier grand pays européen pour le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, pays le plus diésélisé d’Europe, sols et eaux durablement contaminées, une aversion durable à une participation et même une information complète du public, un retard permanent dans la mise en œuvre du droit communautaire, on ne peut pas dire que le bilan de la France soit particulièrement brillant. L’écologie politique en est pour une part responsable.

En effet, tout d’abord, l’écologie politique a été incapable jusqu’à présent de s’unifier. Daniel Cohn-Bendit aurait peut-être pu y parvenir avec Europe-Ecologie si l’appareil des Verts n’avait pas pris le pouvoir avec le sectarisme qu’on lui connaît. L’unification et a fortiori le succès de la coopérative auraient obligatoirement conduit à changer radicalement la manière de faire la politique en donnant une large part du pouvoir à une société civile sans laquelle l’écologie ne peut pas exister. Au lieu de cela, la nomenklatura de EE-LV a donné la pire image partisane qu’elle pouvait donner d’elle-même. La recherche du pouvoir pour le pouvoir avec l’abandon des fondamentaux, suivie d’un virage à la gauche de la gauche pour une grande partie des cadres dirigeants a discrédité au regard de l’opinion publique l’écologie politique. Ce virage vers le front de gauche et l’anti mondialisme a deux conséquences : d’une part, il fait de l’écologie n’ont pas un objectif en tant que tel mais un simple instrument au service de la transformation sociale, autrement dit une variable d’ajustement utile dès lors qu’elle sert le véritable objectif. D’autre part, si elle peut séduire la partie située à l’extrême gauche de l’électorat conduisant à une course à l’échalote avec le front de gauche et le NPA, elle isole totalement l’écologie politique de l’immense majorité de nos concitoyens. Un certain nombre de responsables d’EELV et notamment les élus, à l’exception notable de Cécile Duflot, l’ont parfaitement compris et ont entrepris une démarche intéressante vers une autre vision de l’écologie politique.

L’écologie politique n’a pas su évoluer avec le changement de monde auquel nous assistons. Continuer à parler de décroissance, de fiscalité croissante, de contraintes supplémentaires dans un pays où le chômage ne cesse de croître, où la fiscalité est une des plus importantes d’Europe est une hérésie. Certes, d’autres voix venues d’une écologie positive et responsable se font entendre pour défendre le développement économique, le capitalisme entrepreneurial, la croissance de tout le secteur de l’économie verte et connectée. Mais, l’image que véhicule l’écologie politique dans l’opinion publique reste celle de la punition permanente, de la contrainte, du bâton. S’y ajoute désormais celle des combats traditionnels de l’extrême gauche y compris avec des voisinages parfois très hasardeux, notamment sur le plan international.

L'écologie politique est une nécessité

Et pourtant ! Jamais sans doute l’écologie politique a-t-elle été aussi nécessaire. D’abord parce que les enjeux majeurs, qu’ils soient climatiques et énergétiques ou sanitaires sont ceux de tous les humains et que le partage des défis, qui concernent l’humanité toute entière, devraient être un outil de rassemblement de toutes les bonnes volontés. Ensuite parce que ces enjeux majeurs, même si le chômage reste le souci numéro un des Français, sont très importants pour nos concitoyens à commencer par l’enjeu sanitaire sur lesquels les écologistes devraient être infiniment plus présents qu’ils ne le sont. Heureusement, de grandes associations comme Greenpeace, WWF ou France Nature Environnement…, les associations de consommateurs comme les associations spécialisées, font un travail immense. Ce sujet devrait être un des sujets prioritaires de l’écologie politique ; également, parce que l’écologie politique doit s’emparer de la nouvelle économie pour en être un des défenseurs le plus actif.

Dans un temps où la France et même l’Europe s’interrogent sur les secteurs de réindustrialisation, il est évident que la troisième révolution industrielle, qui marie énergie et internet, donne une direction à suivre pour relancer l’activité économique. La sortie progressive de la société du pétrole, qui nous donnera l’indépendance énergétique autant que politique, et de la société du nucléaire, qui libérera notre pays d’un risque majeur et d’une option énergétique devenue beaucoup trop coûteuse, permet de cibler les investissements, les formations et la consommation. Mais surtout, l’écologie politique est de nature à redonner du sens et donc de la confiance à nos concitoyens. Elle devrait être un pivot de recomposition politique orienté vers la société civile. Les consommateurs, les entreprises du Nouveau Monde, les associations, le monde médical trouveraient, si l’outil leur était proposé, un substrat commun pour un projet collectif porteur de sens et de valeur(s), dans tous les sens du terme.

Mais, pour ce faire, encore faut-il accepter d’abandonner quelques vaches sacrées et de sortir d’une valse des ego, qui n’aboutit à rien. Le temps de la maturité devrait être venu pour contribuer à sortir notre pays de l’impasse dans laquelle il se trouve.

Corinne LEPAGE Présidente de Cap 21

 

Source : Libération

http://www.liberation.fr/politiques/2014/08/21/40-ans-d-ecologie-en-france_1084337

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Soutenons les chrétiens d'Orient

15 Août 2014, 09:20am

Publié par Corinne lepage

Ce qui se passe en Irak et au Moyen-Orient nous concerne tous aujourd'hui. Certes notre pays fait face à tellement de défis et de défiance qu'il peut apparaître d'autres priorités que de s'occuper de l'actualité de cette partie du monde. Pourtant, notre statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU (avec le droit de véto), le fait d'être une puissance nucléaire, notre histoire et nos valeurs sont autant de raisons pour agir. Au-delà de ces questions, il convient de prendre en compte que nous sommes devenus économiquement interdépendants. Que l'on ne soit pas comme moi une adepte du mondialisme, la mondialisation est un fait et on ne peut décemment ni vendre la mondialisation heureuse, ni la démondialisation, ni l'isolationisme. De cette zone et de ses conflits dépendent notre approvisionnement énergétique et les cours mondiaux des matières premières. Nous ne pouvons pas concomitamment aller face à une flambée des cours du pétrole et une baisse de l'euro qui ferait augmenter mécaniquement le prix à la pompe et aurait des conséquences importantes pour le budget des ménages et notamment celui des plus faibles. Enfin, et peut-être surtout, ce qui se joue en Irak et en Syrie, met en péril le maintien de la présence chrétienne dans cette zone du monde où elle trouve pourtant ses racines. La civilisation judéo-chrétienne trouve sa source aussi en Mésopotamie, et la destruction de vestiges venus de Ninive ou de Ur est un symbole extrêmement puissant de la volonté de destruction.

Ce qui se passe en Irak devrait ouvrir les yeux de tous nos concitoyens sur la menace politique que fait peser sur les démocraties l'islamisme radical, pourtant soutenu par un certain nombre de personnes qui n'ont décidément rien compris à l'histoire et sont des observateurs patentés du chaos.

Si l'islam est une religion, respectable et légitime comme toutes les autres, en revanche l'islamisme sous sa forme salafiste et intégriste n'est qu'un fascisme, tout à fait comparable aux horreurs que nous avons connues au XXème siècle. Ce fascisme, à vocation planétaire, puisqu'il s'agit d'établir la charia et le califat à l'échelle de l'humanité, répond à toutes les caractéristiques connues du totalitarisme, sous sa forme la plus hideuse s'attaquant de surcroît à la vie privée. Les femmes sont non seulement tenues de se voiler de pieds en cap, interdites de droit, mais les non musulmanes ou tout au moins non sunnites, peuvent se voir vendues comme le font les fanatiques irakiens à l'égard des femmes chrétiennes. Ce fascisme, comme le nazisme, s'attaque aux racines culturelles, brûlant et détruisant les manuscrits et symboles d'une des plus vieilles civilisations du monde comme l'avaient fait les SS des livres émanant d'écrivains et de scientifiques juifs.

Et, ce qui se passe en Irak, en Syrie, peut-être demain au Liban, essaime en Afrique avec Boko Aram, AQMI et autres sous-produits de la mouvance d'Al Qaïda. Le Hamas appartient à cette même mouvance. Leur objectif est clair : imposer l'islam intégriste au monde entier.

Il est plus que temps d'ouvrir les yeux car le combat qui s'est engagé, dans lequel les minorités religieuses non musulmanes et souvent non sunnites, sont les victimes, est un combat qui intéresse le monde entier. Le pape s'est ému du sort des chrétiens orientaux et il est pour le moins stupéfiant de constater que toutes les organisations qui se sont tant fait entendre pour défendre les victimes civiles de Gaza, sans doute bien moins nombreuses que les victimes civiles des fascistes salafistes restent muettes. Cette indignation très sélective traduit la profonde ambiguïté dans laquelle sont entrés un certain nombre d'organisations et de partis politiques, qui, pour des raisons électoralistes ou pour des raisons idéologiques sont aveugles au nouvel état du monde.

Sans doute, le choix des images n'est-il pas neutre. Des enfants morts sont insoutenables et nul ne peut rester sans indignation ; mais lorsque les roquettes sont tirées par le Hamas lui-même sur sa propre population, les médias français le taisent même lorsque c'est un journaliste français qui en est témoin et qui témoigne sur une chaîne étrangère. Lorsque les chiffres des victimes dites civiles sont manifestement faux, c'est le New York Times qui l'explique, il faudra attendre plusieurs jours pour que seul le journal Libération en fasse état. Lorsque les journalistes sont menacés par les militants du Hamas s'ils les filment, personne n'en témoigne. Quant aux images de l'Irak, si les populations en exode sont filmées, les journalistes se gardent bien de rendre compte des exactions des tyrans du califat en Irak et au Levant. Ces manipulations qui sont évidemment volontaires, traduisent-elles un parti pris délibéré dans lequel l'antisémitisme n'est jamais très éloigné, ou la peur de déplaire à une minorité très active qui soutiendrait indirectement l'islamisme intégriste ? Si tel était le cas, la situation serait triplement catastrophique.

Elle impliquerait tout d'abord que la minorité musulmane française soutient ces barbares, ce qui est faux et partirait d'une vision communautariste qui est à l'opposé des valeurs de la République française. Elle impliquerait en second lieu que la République a d'ores et déjà abdiqué par rapport à des idéologies fascisantes à l'opposé du système démocratique et des Droits de l'Homme que nous défendons. Elle impliquerait enfin que le système médiatique n'ait rien compris de ce qui est en train de se jouer et de la nécessité pour la communauté française dans son ensemble -et à commencer par les Français musulmans- de faire connaître leur opposition totale à cet intégrisme qui voudrait renvoyer le Monde au Moyen Âge. Je ne crois pas à un quelconque complot.

Certes, le gouvernement français, malgré quelques atermoiements, a marqué une position ferme à la fois sur le droit à la sécurité d'Israël et sur l'absolue nécessité de défendre les chrétiens d'Orient comme de combattre le salafisme. L'Intervention française au Mali s'inscrit dans la même logique comme la volonté affirmée de lutter contre les jihadistes français. On ne peut que soutenir l'envoi d'armes pour lutter en Irak mais personne ne sait aujourd'hui si cela sera suffisant.

Le combat qui va être long et douloureux ne sera gagné que pour autant que les citoyens prendront conscience de ce qui se joue. Il semble se dessiner une union nationale sur la question irakienne. Il serait souhaitable qu'il soit répondu à l'appel du pape François pour que les organisations musulmanes prennent une position franche et claire sur le sujet. De la même manière, la mobilisation contre l'antisémitisme est un excellent indicateur de l'état conscience de la société. On ne peut que se réjouir de l'appel lancé par une dizaine d'associations, à l'initiative de SOS Racisme au début du mois d'août et on ne peut que souhaiter une mobilisation qu'on ne voit pas venir de la société française.

L'heure n'est plus aux atermoiements. Que ce soit sur le plan international ou sur le plan national, tant au niveau civique qu'au niveau économique, l'heure est à la mobilisation et au rassemblement du plus grand nombre autour de l'essentiel plutôt qu'à la recherche de ce qui nous divise. A ce titre un peu de pédagogie et de courage éditorial permettraient à l'évidence d'éclairer les français sur les menaces qui augmentent au fil du temps.

 

Source : Huffington Post

http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/soutien-chretiens-orient_b_5680899.html

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Le rôle de l'Egypte dans le conflit à Gaza

22 Juillet 2014, 14:34pm

Publié par Corinne Lepage

On ne peut que comprendre et partager l'émotion parfaitement justifiées par les images des victimes civiles de Gaza. Car ces populations sont doublement victimes dans la mesure où elles sont tout d'abord utilisées comme boucliers humains par le Hamas, qui a même cherché à les convaincre de rester chez elles quand Tsahal leur demandait de partir pour ne pas risquer leurs vies.
Certes, il parait évident d'accuser Israël qui envoie les bombes sur les hôpitaux et tue des enfants en oubliant les roquettes tirées par le Hamas qui visent aussi les civils. Mais pour ceux qui veulent bien faire l'effort d'essayer de comprendre, il faut remonter aux racines du conflit et aux causes immédiates de la situation.

Le blocus de la bande de Gaza a été décidé le 14 juin 2007 par le gouvernement israélien, suite à la prise de contrôle du Hamas de ce territoire, après sa victoire électorale de 2006 et le déchirement avec le Fatah.
La résolution 1860 du 8 janvier 2009 du Conseil de sécurité de l'ONU permet à l'aide humanitaire, vivres comprises, au carburant ainsi qu'aux traitements médicaux d'être distribués sans entrave dans tout Gaza -en insistant sur la prévention du trafic d'armes et de munitions-.
Le point de passage de Rafah a été réouvert en 2010. Suite au printemps arabe et au renversement d'Osni Moubarak, le voisin égyptien de la bande de Gaza passe alors sous contrôle des frères musulmans qui soutiennent ouvertement le Hamas et contournent le blocus israélien notamment sur les armes.

Le Hamas dispose alors des moyens de contrôler la population gazaouite grâce à l'accès aux denrées dans la bande de Gaza. Après le renversement de Morsi et la reprise en main par les militaires, la situation entre le Hamas et l'Egypte se dégrade. Le nouveau pouvoir égyptien lutte contre les tunnels d'approvisionnement illégaux de l'Egypte vers Gaza. Dans le même temps, les sources d'argent sale (notamment du marché noir) se tarissent pour le Hamas avec par capillarité le risque de ne pouvoir faire face à une révolte de la population gazaouite, prise en étau du fait de la fermeture des tunnels vers l'Egypte.

De son côté, le gouvernement israélien a connu en 2013 une redéfinition des cartes électorales avec une débâcle de la coalition au pouvoir. Kadima, 1er parti en 2009 (centre), passe de 28 sièges à 2 sièges. Quant au Likoud (alliée avec une frange nettement moins modérée de la droite Israel Beiteinu depuis 2012) formation de Benyamin Netanyahou, il perd 12 sièges et les mouvements ultrareligieux comme d'extrême droite progressent sans discontinuer dans le pays au détriment du centre. Si un nouveau mouvement du centre s'est créé avec d'autres priorités pour Israël, créant la surprise en ravissant 19 sièges, force est de constater que le rapport de force est plus à droite avec une velléité extensionniste et sécuritaire.

L'odieux assassinat de 3 jeunes israéliens est alors un détonateur enflammant la poudrière. Les roquettes du Hamas sont alors tournées vers les populations israéliennes et s'abattent sur des populations civiles qui bénéficient des forces de défense israélienne pour lutter contre les assauts du Hamas. La vengeance des ultras se traduira par un assassinat tout aussi odieux d'un jeune palestinien.

L'affrontement entre les islamistes et les militaires en Egypte, puis la victoire de ces derniers a conduit de facto à l'isolement du Hamas. Il suffit de voir la presse gouvernementale égyptienne pour se convaincre que l'occupation de Gaza est faite par le Hamas et non par Israël. Cet isolement conduit le Hamas à chercher légitimité et reconnaissance de la population sans pouvoir utiliser l'approvisionnement de la contrebande. La réaction du gouvernement israélien pourrait être toute autre, sauf qu'avec un électorat israélien de plus en plus droitier et face aux roquettes tirées de Gaza, Netanyahou s'est engagé dans une spirale destructrice.

Ceci explique le refus du Hamas pour respecter la trêve et cesser le feu car il n'y a d'autre solution que l'affrontement. Ainsi, en essayant de faire le plus de victimes civiles possibles, Israël apparait comme le seul responsable et par voie de conséquence voué aux gémonies par l'opinion publique mondiale. Ceci explique également la poursuite de l'armée israélienne, notamment pour détruire les tunnels qui permettent les incursions du Hamas en Israël et pour permettre à Benjamin Netanyahou de ne pas se faire dépasser par sa droite.

Alors comment sortir de cette ornière ?

La situation diplomatique et politique est d'autant plus délicate que ce conflit s'inscrit dans le conflit plus général qui oppose les forces islamistes entre elles (sunnites et chiites) et qui oppose les intégristes islamistes, dont la violence à l'égard des autres religions (voire les chrétiens d'Irak) n'a d'égal que celle faite aux femmes (lapidation récente d'une femme en Syrie) et au reste du monde.

Le monde danse aujourd'hui sur un volcan dont le conflit au Proche-Orient est certainement un symbole puissant parce qu'il met en jeu l'État juif contre le Hamas et donc contre une organisation islamiste ; mais le sujet est infiniment plus large.

Pour le Proche-Orient, on ne peut que souhaiter un cessez-le-feu le plus immédiat possible mais qui évidemment appelle l'accord des deux parties. Au-delà, la situation de Gaza est intenable tant que le Hamas, qui est aujourd'hui menacé puisque non soutenu par l'Égypte maintiendra son emprise sur Gaza. L'avenir ne peut être que celui de deux Etats qui se reconnaissent mutuellement et se garantissent réciproquement leur sécurité. Y parvenir implique que des changements se produisent sur le plan politique à Gaza, ce que la situation égyptienne permettrait. Le Hamas le sait. Et c'est une des raisons profondes de l'embrasement actuel. Mais Israël doit comprendre aussi que la spirale de la violence n'est pas une solution, qu'il ne peut gagner ainsi ni la paix contre l'opinion publique mondiale, ni sa crédibilité internationale en se laissant aussi facilement piéger par l'arme médiatique que le Hamas lui a tendu.

Notre Monde manque d'Anouar el-Sadate et d'Yitzhak Rabin

 

Source : HuffingtonPost

http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/israel-gaza-egypte_b_5609229.html

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Algues vertes : la Cour Administrative d'Appel de Nantes reconnait la responsabilité de l'Etat.

22 Juillet 2014, 09:07am

Publié par Huglo - Lepage

Algues vertes se décomposant sur les plages bretonnes

Algues vertes se décomposant sur les plages bretonnes

Par un arrêt en date du 21 juillet 2014, la cour administrative d’appel de Nantes a donné raison à Monsieur Vincent PETIT, défendu par le Cabinet HUGLO LEPAGE, dont le cheval était décédé des suites de l’inhalation du sulfure d’hydrogène dégagé par les algues vertes sur la baie de Saint-Michel-en-Grève. La cour administrative d’appel a en effet annulé le jugement du tribunal administratif de Rennes du 29 juin 2012 et retenu la responsabilité de l’Etat pour n’avoir pas pris les mesures nécessaires pour endiguer le phénomène des algues vertes, et préserver ainsi l’environnement et la santé des personnes de leurs effets toxiques. Toutefois, la cour administrative d’appel a estimé que le requérant, connaissant parfaitement les lieux, ne pouvait prétendre à une indemnisation totale de son préjudice.
L’essentiel de cet arrêt reste que, une fois de plus, la justice administrative sanctionne l’incapacité des pouvoirs publics de s’attaquer sérieusement au problème récurrent et croissant des algues vertes, reconnaissant ainsi les conséquences sanitaires de cette carence.

 

Source : Le Blog Huglo-Lepage

http://blog.huglo-lepage.com/post/2014/07/21/Communique-de-Presse-Algues-vertes-la-Cour-Administrative-dAppel-de-Nantes-reconnait-la-responsabilite-de-lEtat

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Cantines scolaires toulousaines : le bio au régime sec

17 Juillet 2014, 09:14am

Publié par Ch. D.

Plus d'une demi-douzaine d'aliments servis aux écoliers toulousains provient de l'agriculture biologique locale.

Plus d'une demi-douzaine d'aliments servis aux écoliers toulousains provient de l'agriculture biologique locale.

En 2008, le bio a fait son entrée dans les cantines scolaires toulousaines. Pour la rentrée 2014, la mairie a décidé de diviser de moitié l'enveloppe allouée aux denrées bio par rapport à 2013.

Le contenu des assiettes des petits écoliers toulousains a été voté lors du dernier conseil municipal. Alors, bio or not ? Oui, mais… La nouvelle municipalité a effectué une coupe franche dans le budget. À la rentrée 2014, l'enveloppe réservée au bio dans les cantines est divisée de moitié au regard de 2013. Elle passe ainsi de plus de 3,2 millions d'euros à «seulement» 1, 6 million d'euros environ.

À noter aussi, 26,54 % du budget alloué aux cantines scolaires (plus de 11 millions d'euros pour l'achat des denrées par la cuisine centrale) sont réservés au bio, contre 33 % en 2013. «La raison de cette inflexion est certes économique mais pas seulement, justifie Martine Susset, conseillère municipale en charge de la restauration. On trouvera toujours du bio dans les cantines mais nous privilégions le bio local».

Servir du bio pour servir du bio ? La mairie dit non. Et en cela, elle se place dans la continuité de la volonté impulsée par la précédente municipalité. Plus des deux tiers du budget bio est consacré à la production locale. Parmi les denrées distribuées aux petites têtes blondes seront garantis bio et de nos régions, le pain, les pâtes fraîches, le fromage, le potage, le poulet, les yaourts brassés… Les légumes, le bœuf, le veau, l'agneau, eux, seront partiellement bio local. «Les producteurs bio locaux commencent à se développer, poursuit Martine Susset. Mais parfois, les quantités produites sont insuffisantes. Nous ne voulons pas du bio qui viendrait d'Europe du Nord. Nous voulons du bio local». Des arguments que réfute Élisabeth Belaubre, élue chargée de la restauration scolaire du temps de Pierre Cohen (voir notre encadré).

De 1,39 € à 3,87 € le ticket de cantine

On est donc loin du tout labellisé bio dans les assiettes. Deux raisons à cela selon la municipalité, d'une part, la production ne serait pas encore à l'échelle de la consommation ; d'autre part, le bio coûte cher. «On serre les prix au maximum», affirme Martine Susset. L'objectif ? Que la facture soit la moins salée possible pour les parents. «Les tarifs pour la rentrée 2014 n'ont pas beaucoup changé comparé à 2013. Mais il faut tenir compte de l'augmentation des prix des denrées», souligne la dame cantine de la mairie.

Publiés en début de semaine sur le site de la Ville, les tarifs tiennent compte des revenus mensuels du ménage (hors prestation Caf), du nombre d'enfant profitant du service, et du degré : maternelle ou élémentaire. Ainsi, les enfants des familles dont les revenus n'excèdent pas 914 euros par mois ne paient pas la cantine. Et un écolier dont les parents gagnent plus de 5 500 euros mensuels paiera 3,87 euros, soit 5 centimes de plus que l'an passé. Les enseignants, eux, devront s'acquitter de 3,97 euros.


Le chiffre : 1,6

million d' euros >Alloués au bio. Cette année, c'est le montant réservé à l'achat de denrées bio qui seront servies dans les cantines scolaires toulousaines. Un budget divisé par deux comparé à 2013. L'an passé, 5 140 700 repas ont été servis dans les écoles (maternelles et élémentaires) publique toulousaines. Un chiffre qui a augmenté de25 % depuis 2009.

«Le bio dans les cantines scolaires ce n'est pas du dogmatisme. C'est une question de santé publique et environnementale. Il y va de l'intérêt général».

Élisabeth Belaubre, ancienne élue municipale (EELV) en charge de la restauration.


Le faux argument du manque de productivité

Élisabeth Belaubre était la Dame cantine durant le mandat de Pierre Cohen. Elle avait fait du bio dans la restauration scolaire une de ses priorités : «En 2008, nous avons impulsé des changements dans les pratiques, il faut continuer aujourd'hui la démarche. La cantine municipale est un consommateur de poids, mais elle ne consomme qu'une infime partie du bio produit en Midi-Pyrénées. Parler de manque de productivité est un mauvais argument. Le bio local ne coûte pas plus cher. Sous l'ancienne municipalité, 33 % du budget de la cantine allait au bio, pourtant le coût du repas n'a pas augmenté depuis 2008. Je pense que le budget alloué aux denrées est une question de choix pour les municipalités.»

 

Ch.D.

 

Source : La Dépêche

http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/14/1918179-cantines-scolaires-toulousaines-le-bio-au-regime-sec.html

 

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