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Cap21 LRC Toulouse

"Je ne suis pas une caution écologique"

10 Novembre 2013, 10:51am

Publié par Victor Guilbert

À Grenoble, Corinne Lepage apporte son soutien à la liste conduite par Jérôme Safar, qui partage notre approche de sociaux-démocrates marqués par l’écologie.

À Grenoble, Corinne Lepage apporte son soutien à la liste conduite par Jérôme Safar, qui partage notre approche de sociaux-démocrates marqués par l’écologie.

ENTRETIEN – En déplacement à Grenoble le vendredi 8 novembre, Corinne Lepage a officialisé l’alliance des sociaux-démocrates du Rassemblement citoyen et de la liste menée par le socialiste Jérôme Safar pour l’élection municipale. Ce qui n’empêche pas la députée européenne de critiquer la politique environnementale du gouvernement et de réprouver la complicité des écologistes. Elle défend une conception de l’écologie moins punitive et compatible avec les difficultés économiques.

 
Avocate de profession devenue femme politique par conviction, Corinne Lepage s’est fait connaître en défendant les sinistrés de l’Amoco Cadiz en 1978 et ceux de l’Erika depuis 1999. Entre 1995 et 1997, elle a occupé la fonction de ministre de l’Environnement des gouvernements Juppé. Elle a notamment contribué au non redémarrage de la centrale Superphénix et a obtenu un moratoire sur les OGM. Députée européenne depuis 2009, elle siège à la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire. En 2007, elle a participé, avec son parti écologiste Cap21, à la fondation du Modem de François Bayrou qu’elle a quitté en 2010. Elle a lancé cette année la coopérative politique du Rassemblement citoyen.
 
Quel est le motif de votre venue à Grenoble ?
Cette visite s’inscrit dans la préparation des élections municipales de mars 2014. J’ai entamé une série de déplacements afin de rencontrer les candidats avec lesquels travaillent les membres de Cap21 et du Rassemblement citoyen sur le territoire. Après Dijon et Grenoble, je dois me rendre à Tours, puis à Lyon.
À Grenoble, j’apporte mon soutien à la liste conduite par Jérôme Safar, qui partage notre approche de sociaux-démocrates marqués par l’écologie.
 
 
© Nils Louna / placegrenet.fr

© Nils Louna / placegrenet.fr

Les socialistes sont-ils moins « sectaires » à Grenoble qu’à Paris, où vous avez refusé une place sur la liste d’Anne Hidalgo pour cette raison ?
Les circonstances sont différentes à Paris. Anne Hidalgo, la candidate socialiste, m’avait sollicitée il y a un an et demi, mais au moment de parler du programme et de l’équipe qui m’accompagnerait, elle m’a renvoyée vers Rémi Féraud, le coordinateur de sa campagne. Or, celui-ci a été d’une fermeture absolue. Ils me voulaient seulement sur la photographie.
Ce n’est pas ma façon de faire de la politique. J’ai refusé à deux reprises d’être ministre de Nicolas Sarkozy pour des raisons similaires. Décliner l’offre d’Anne Hidalgo ne m’a donc pas peinée. Par ailleurs, je suis déjà députée européenne et comme je suis contre le cumul des mandats, je me l’applique à moi-même.
 
À Paris comme à Grenoble, vous ambitionnez de peser sur les programmes. Quelles sont les valeurs que vous défendez et les propositions que vous apportez ?
Ce sont d’abord des engagements sur la méthode de gouvernance, entre les citoyens et les décideurs. Le Rassemblement citoyen réunit des personnalités politiques et des citoyens engagés, comme d’autres partis, sauf que nous souhaitons les porter aux postes de responsabilités. Le mode décisionnel est donc primordial à nos yeux.
Sur le fond, nous sommes particulièrement attentifs aux questions d’urbanisme. Grenoble est une ville attractive. Pour y faire face, seules trois solutions existent : densifier la ville, accepter l’étalement urbain ou refuser les nouveaux arrivants. J’estime que nous avons besoin de nos espaces naturels pour conserver notre autonomie alimentaire et utiliser, à l’avenir, des espaces libres pour produire une partie de notre énergie. Il n’y a donc pas d’autre solution aujourd’hui que de densifier les villes, de façon esthétique et avec des bâtiments énergétiquement sobres. Ne pas le reconnaître, c’est du déni de réalité !

Vous êtes également très vigilante vis-à-vis des enjeux de santé environnementale. Les mandats locaux sont-ils appropriés pour influencer les décisions en la matière ?
 
© Nils Louna / placegrenet.fr

© Nils Louna / placegrenet.fr

Un Français sur cinq est en affection de longue durée. Cela est en partie lié à des facteurs environnementaux, comme la nourriture ingérée, l’air respiré ou les produits chimiques manipulés. Par exemple, les municipalités doivent porter une attention particulière à une restauration collective aussi saine que possible. Ne serait-ce que parce que certains bénéficiaires ne peuvent avoir les mêmes exigences à leur domicile, car cela coûte plus cher. Je souhaite aussi que nos équipes portent des projets de relance d’une agriculture urbaine. Ce n’est pas ringard, mais plutôt avant-gardiste.
 
Enfin, il y a la question de la troisième révolution industrielle et du réseau énergétique. Grenoble a la chance d’avoir des pôles de spécialisation. Le CEA, par exemple, ne traite pas uniquement du nucléaire mais permet aussi la recherche et le développement des énergies renouvelables et des nouvelles technologies de l’énergie, comme le stockage plus performant de l’électricité ou des compteurs intelligents. Ce sont des politiques modernes qui doivent être menées en parallèle de la décentralisation de la production d’énergie.
 
© Nils Louna / placegrenet.fr

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À Grenoble, les écologistes siègent dans l’opposition et présenteront une liste autonome aux municipales. N’êtes-vous pas la caution « verte » de la liste socialiste pour rassurer l’électorat grenoblois, très soucieux de l’environnement ?
Je ne suis pas une caution écologique. La position que j’ai adoptée vis-à-vis d’Anne Hidalgo le prouve. Nous défendons une approche plus pragmatique de l’écologie qu’Europe-Ecologie-les-Verts (EELV) et probablement plus efficace sur le plan de la popularité. Les positions punitives des Verts ont contribué à faire détester tout ce qui touche à la protection de l’environnement dans la société française.
Nous défendons le mariage de l’écologie et de l’économie. L’entreprise est fondamentale. Je crois au capitalisme entrepreneurial. Sans activité économique, sans entreprise, il n’y a pas de vie. Mais cela est uniquement possible en prenant en compte les contraintes du monde d’aujourd’hui ; un monde fait de ressources rares et de risques environnementaux élevés.
 
Quelles sont aujourd’hui vos relations avec EELV ?
Cap 21 est autonome. Cela ne m’empêche pas de garder des relations étroites avec certains de mes amis qui sont toujours dans leurs rangs, comme Michèle Rivasi. Nous avons, par ailleurs, récupéré, au sein du Rassemblement citoyen, un certain nombre de personnes venues d’EELV, comme Frédéric Bouchareb à Poitiers ou Elisabeth Belaubre à Toulouse.
 
© Nils Louna / placegrenet.fr

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Les écologistes s’interrogent sur leur place au gouvernement. Dans le même temps, vous étiez reçue à l’Elysée le 3 octobre dernier avec une délégation du Rassemblement citoyen. Leur place et leur influence au sein du gouvernement vous intéressent-elles ?
La politique environnementale menée par le gouvernement est totalement à côté de la plaque !
L’apport que pourrait constituer la troisième révolution industrielle de l’économie verte est complètement négligé. J’ai l’impression que la présence des écologistes au gouvernement permet surtout de cautionner des décisions qui ne seraient jamais passées dans d’autres circonstances. Par exemple, la tolérance des taux de nitrates en Bretagne ou le rallongement de dix ans de la durée de vie des centrales nucléaires, en plein débat sur la transition énergétique, sont des décisions aberrantes.
 
La politique environnementale du gouvernement manque donc d’ambition à vos yeux ?
Il y a un schéma de pensée en Europe qui considère que la crise économique passe avant la crise environnementale. C’est une lecture totalement erronée de la situation car tout est lié. L’exemple breton démontre clairement que choisir un modèle productiviste qui abandonne les préoccupations basiques de préservation des ressources, aboutit à produire des aliments de mauvaise qualité qui ne se vendent plus ! Ce n’est pas seulement le tout biologique mais l’agroécologie qui est un modèle durable sur le plan économique. Ceux qui ont fait ce choix en vivent aujourd’hui. Les autres en meurent.
© Nils Louna / placegrenet.fr

© Nils Louna / placegrenet.fr

Comment le gouvernement peut-il sortir de l’impasse du dossier de l’écotaxe ?
En commençant par faire la lumière sur Écomouv’ !
Les conditions de négociations, les intermédiaires et les conditions du contrat ne peuvent pas rester en l’état. Je suis satisfaite qu’une information judiciaire pénale soit ouverte.
Sur le fond, l’écotaxe visait à transférer le fret de la route vers le rail. C’était déjà un enjeu quand j’étais ministre de l’Environnement. J’admets volontiers avoir été inefficace sur ce sujet, tout autant que ceux qui m’ont précédée et suivie. En 1960, le fret ferroviaire représentait 40 % du transport de marchandises, aujourd’hui nous en somme à 7%. L’écotaxe est une solution pour changer les comportements. Seulement, la fiscalité verte ne doit pas être une fiscalité supplémentaire mais « à la place de ».

Quels impôts sont selon vous remplaçables ?
La fiscalité du travail principalement. Baisser son coût permettrait aux entreprises d’embaucher. J’ai été chef d’entreprise. J’ai eu jusqu’à cent personnes dans mon cabinet d’avocat. Les effets de seuil au-delà de dix salariés sont, par exemple, trop coûteux.
 
© Nils Louna / placegrenet.fr

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Que proposez-vous de manière plus générale en terme de fiscalité ?
Il y a un seuil à ne pas dépasser.
Mon mandat de députée européenne me permet de comparer notre niveau de fiscalité à celui, plus bas, d’autres pays qui n’ont pas forcément des services publics plus mauvais que les nôtres. Je pense à l’Allemagne, à l’Autriche et aux pays du nord de l’Europe, exception faite du Danemark où la fiscalité est plus élevée.
Nous avons également un problème d’utilisation de notre trésor public. Il est impossible de diminuer les dépenses publiques sans une réforme fondamentale de l’Etat, qui n’est toujours pas engagée.
Pour rappel, la France a l’une des fiscalités environnementales les plus modestes d’Europe. Elle représente 2,5% alors que la moyenne européenne est de 5%.

 

© Nils Louna / placegrenet.fr

© Nils Louna / placegrenet.fr

 

Sur le plan politique, vous avez quitté le Modem de François Bayrou en 2010. Comment percevez-vous son alliance cette semaine avec l’UDI de Jean-Louis Borloo ?
C’est « Retour vers le passé » !
Il s’agit d’une alliance de circonstance pour les élections européennes et municipales. La candidature de François Bayrou à Pau, le lendemain, n’est pas étrangère au calendrier de cette alliance. Encore une fois, les intérêts électoraux du leader coïncident avec l’orientation du parti. Je ne distingue pas les contours du programme unissant les deux hommes, si ce n’est de profiter de l’affaiblissement de l’UMP. À la création du Modem, nous souhaitions sortir de la conception droite-gauche de la politique française pour être le parti innovant du XXIème siècle. L’objectif est aujourd’hui abandonné. Il faut reprendre le flambeau !
© Nils Louna / placegrenet.fr© Nils Louna / placegrenet.fr
Le centrisme politique – l’art du compromis et des alliances en fonction des projets de loi – n’est-il pas incompatible avec un régime présidentiel qui polarise la vie politique ?
La France a besoin d’un grand espace de centre-gauche, écologiste, social et démocrate. Cette entité-là n’existe pas. Elle est répartie dans des partis du passé, comme les radicaux de gauche, le parti socialiste, et le Modem, pour ce qu’il en reste. Nous avons besoin de l’équivalent du SPD allemand. En sachant que ceux qui sont le plus à gauche ne s’y retrouveront pas et s’uniront entre eux, comme dans le parti Die Linke en Allemagne. Nous avons besoin du parti du XXIème siècle, qui défende un nouveau modèle de production, une économie verte, un fonctionnement en réseau et décentralisé de la société, où l’entreprise soit reconnue et valorisée.
 
Propos recueillis par Victor Guilbert
Photos de Nils Louna
L’entretien a été réalisé le vendredi 8 novembre à la brasserie « La City », 102 Cours Berriat à Grenoble. Il n’a pas été soumis à relecture.
 
Source :
http://www.placegrenet.fr/rassemblement-citoyen-nest-pas-caution-ecologique/
 

 

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Fonction publique : cherchez l'erreur !

8 Novembre 2013, 17:09pm

Publié par Richard Hasselmann

http://lecercle.lesechos.fr/sites/default/files/imagecache/avatar_grand/avatars/hasselmann_1.jpgLE CERCLE. Il y a peu sur ce même espace, nous avions osé émettre l'idée que peut-être il faudrait revoir le statut des fonctions publiques, car la solidarité, l'équité et la lucidité doivent servir d'uniques bases, aux indispensables réformes que le pays attend. L'essentiel des réactions m'a été adressé directement, positive pour la majeure partie, d'une affligeante mauvaise foi pour les autres.

 

L'actualité c'est d'abord le rapport de B. Pêcheur, sur l'avenir de la fonction publique, et là on croit rêver. Pour avoir participé en avril 2013, sous les ors du Conseil d'État, à un colloque "La Fonction publique face à la déontologie", nous redoutions les orientations du diagnostic.

Le Conseiller d'État traitait d'une certaine idée du service public, avec talent, honnêteté et conviction à partir de son expérience de haut fonctionnaire entré dans le service public il y a plus de 40 ans. Tout l'exposé était charpenté, par la référence aux glorieux anciens et surtout a la collaboration en 82/83 a la rédaction du... statut de la fonction publique. Un maitre mot, le fonctionnaire des 3 fonctions publiques est d'abord et avant tout fonctionnaire de la République. Comment voulez-vous dans ces conditions qu'on imagine revenir sur ce sacerdoce, même si le nouveau modèle social le commande ?

Ainsi un haut fonctionnaire, ancien DG de l'Administration et de la Fonction Publique (DGAFP) produit un diagnostic, qui conforte l'existant qu'il a lui-même largement conçu, et l'adapte sur le seul point... des primes à intégrer aux rémunérations.

Dans le même temps, rien sur le pantouflage, sur les décharges de fonction, sur la démission à exiger quand on brigue un mandat électif, ou sur la litanie des régimes particuliers.

Dont acte, mais personne ne sera dupe, tant le souci de flatter un électorat précis est évident, et que le conflit d'intérêts ou le "juge et partie" est patent.

Actualité cruelle ai-je dit, car dans le même temps nous apprenons qu'une SSII française a été choisie par le gouvernement britannique, pour auditer et transformer les activités supports des administrations centrales et agences... du Royaume-Uni !

Ce chantier participe de la volonté britannique de réformer sa fonction publique en mutualisant les services achat, finances, ressources humaines. Les économies d'échelles générées en termes de personnel, de matériel et de crédits seront redéployées, de l'ordre de 500M de livres par an.

Un dernier mot, ce programme est intitulé NGSS pour Next Generation Shared Service.

Est-il besoin de traduire, pour inviter M. Pêcheur à prendre en compte la formidable novation que constitue l'e-administration notamment, qui ne peut pas, ne pas impacter le statut, le nombre et la manière de servir de nos fonctions publiques ?

 

Source :

http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/politique-economique/221183942/fonction-publique-cherchez

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Rencontre citoyenne du 7 novembre 2013

7 Novembre 2013, 18:00pm

Publié par Le RC_TMP

  • La préparation de l'organisation de campagne pour les élections municipales se poursuit.

  • Collectif Herakles : L'enquête publique relative au PPRT, qui a débutée le 14 octobre, est prorogée jusqu'au 29 novembre. Elisabeth Belaubre, au nom du RC-TMP, a rencontré le commissaire enquêteur M. Louis Lassères, pour demander cette prolongation de l'Enquête publique (prévue initialement jusqu'au 16 novembre) et la tenue d'une Réunion Publique. La prolongation a par ailleurs été demandées aussi par certains responsables d'associations.

    A noter : Chacun peut aller écrire sur le cahier de doléances déposé dans les mairies annexes concernées (Niel, Croix de Pierre, Lafourguette) pour demander la tenue d'une réunion publique, avec information préalable dans les médias.

Par ailleurs le Commissaire enquêteur est présent : Samedi 16 novembre de 8h45 à 11h45 à la Mairie annexe Niel - Le jeudi 21 novembre de 13h30 à 16h30 à la Mairie annexe Lafourguette - le vendredi 29 novembre de 13h45 à 16h45 à la mairie annexe Croix de Pierre.

On peut aussi envoyer un mail au Commissaire enquêteur en se rendant sur le site de la préfecture : http://www.haute-garonne.gouv.fr/Publications/Enquetes-publiques-et-avis-de-l-autorite-environnementale/Plans-de-prevention-des-risques/Enquetes-publiques-en-cours-ou-programmees

Nous reprendrons contact avec les associations intéressées, pour connaître la suite qu'elles souhaitent donner dans le cadre du collectif, en particulier s'agissant de la pétition.

  • Elisabeth Belaubre a été sollicitée par le collectif « Sauvegarde du quai Saint-Pierre » créé suite au projet d'installation de l'IEP de Toulouse sur le quai Saint-Pierre, avec modification et construction de bâtiments. Projet très coûteux et qui dénaturerait l'architecture du quai. A suivre.

  • L'enquête publique sur le futur Parc des expositions, qui serait construit entre Aussonne et Beauzelle, a débuté le 4 novembre et ira jusqu'au 13 décembre. EB souhaite que ce projet soit reconsidéré, à cause de son coût et de son utilité. Il s'agit de faire des choix quant aux dépenses de l'argent public.

  • Nous prenons acte de l'annonce de l'implantation d'un nouvel établissement du groupe Safran (propriétaire de la Société Herakles) à Toulouse. JLB cherchera une documentation sur cette implantation pour information.

  • Prochaine Rencontre citoyenne Jeudi 21 novembre 2013.

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L’Économie circulaire, c’est maintenant

6 Novembre 2013, 17:23pm

Publié par Corinne Lepage

Qu’est-ce que l’économie circulaire ? Ce n’est pas une lubie d’écolo échevelé mais bien une vision efficace et de long terme de l’économie. Il s’agit de réutiliser le plus grand nombre de fois possibles, la même molécule pour fabriquer des produits différents. Cette perspective s’inscrit dans la logique de l’écologie industrielle, lancée et théorisée dans les années 90 par Suren Eckman consistant à installer sur un même site des entreprises complémentaires.

Le site de Kalundborg, installé au Danemark à la fin des années 80 a longtemps servi de référence. Elle s’inscrit également dans la nouvelle logique d’utilisation des déchets destinés à être considérés comme un gisement de ressources non seulement pour fabriquer de l’énergie grâce à la méthanisation et à l’utilisation du Biogaz par exemple, mais surtout – et c’est plus novateur – comme une richesse en termes de métaux et produits récupérables. Ainsi, et à titre d’exemple, 1 t de broyats de matériel informatique électronique contient 350 g d’or alors qu’une tonne de minerai aurifère n’en contient que 50 g. La rareté pour ne pas dire la fin annoncée de production de matières premières impose de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement. Ce n’est donc pas un luxe mais bien une nécessité absolue à laquelle la technologie s’est attaquée.

Mais, il ne s’agit pas d’en rester à quelques exemples, toute l’industrie conventionnelle et la nouvelle économie sont concernées par l’économie circulaire. La hausse des prix des matières premières et de l’énergie va pousser les entreprises à assurer leur approvisionnement au meilleur coût possible. L’éco conception, qui consiste à concevoir dès l’origine ses produits en fonction de la récupération qui pourra être faite des composants et déchets pour en créer de nouveaux, doit être généralisée.

L’économie circulaire est porteuse d’une véritable révolution économique. Elle s’inscrit tout d’abord dans la logique de la troisième révolution industrielle, qui repose sur une décentralisation énergétique, un mariage entre les techniques de la communication et une nouvelle politique énergétique fondée sur l’efficacité, la sobriété et les énergies renouvelables. Elle est donc évidemment liée à l’idée de proximité et de circuits courts (écologie industrielle, AMAP, artisanat, services). Dans cette logique, la complémentarité entre les acteurs et leurs besoins conduit nécessairement à l’innovation et à une économie qui réutilise la ressource locale. Elle touche donc directement à la philosophie de l’économie sociale et solidaire dont les acteurs ont été novateurs en promouvant rapidement le réemploi à des fins solidaires.

L’économie circulaire conduit à repenser toute l’activité de production et d’utilisation autour de ce que Jérémy Rifkin a théorisé voici plus de 10 ans sous le concept de « l’âge de l’accès ». Elle implique une réflexion autour de l’usage sur la plus longue durée possible d’un produit.

Cette révolution économique qui se profile remet évidemment en cause les multinationales dont la profitabilité est fondée sur l’obsolescence programmée et la gestion traditionnelle des déchets, en particulier pour la France l’incinération. Leur résistance au changement se traduit par une comptabilité qui ne prend pas en compte les externalités négatives ; une fiscalité insuffisamment verte et en retard dans sa transition ; une gestion des déchets qui vont directement à l’encontre du développement de l’économie circulaire. Aujourd’hui, la France subventionne encore largement les activités polluantes (autour de 15 milliards d’euros) et défavorise les produits inscrits dans l’économie circulaire qui sont, compte tenu des systèmes de subventions, plus chers que les autres. Il conviendrait donc de réfléchir, comme le fait la Fondation 2019, à une TVA circulaire qui varierait en fonction des externalités positives et négatives des produits.

Mais la difficulté ne s’arrête pas là. Si les déchets ne sont pas considérés comme une richesse nationale par notre pays, il n’en va pas de même pour la Chine qui les achète déjà à prix d’or. Il est donc impératif d’appliquer le principe premier du droit communautaire en matière de déchets et par voie de conséquence de rendre dissuasive leur vente.

L’économie circulaire est une formidable chance pour relancer l’activité industrielle et économique de notre pays et faire revivre nos territoires. Espérons que cette chance ne sera pas, comme quelques autres, gâchée.

Corinne Lepage,
Député Européen, Présidente de CAP21 et du Rassemblement Citoyen

 

Source : Le Labo de l'économie sociale et solidaire

http://www.lelabo-ess.org/?L-Economie-circulaire-c-est

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Demain en novembre 2013

6 Novembre 2013, 16:21pm

Publié par Le RC_TMP

Demain

Citoyennes, Citoyens, Amis Twittos, favorisez, re-transmettez nos tweets, commentez-les !

 

Sur l'agenda du Rassemblement Citoyen de Toulouse & Midi-Pyrénées en novembre 2013, nous avons :

 

 

  • La prorogation de l'enquête publique Héraklès jusqu'au 29 novembre

 

Où trouver le dossier officiel :

 

 

Un rendez-vous à ne pas manquer :

Mairie annexe Niel

hébergée dans la Maison de la citoyenneté Sud Est

81, rue Saint Roch
Du lundi au vendredi : de 8h30 à 18h00
Samedi matin : de 8h45 à 11h45 (sauf vacances scolaires)
Tél. 05 67 73 87 67 - Fax 05 62 26 76 1

 

Un autre rendez-vous à ne pas manquer :

 

Mairie annexe Lafourguette

1, place des Glières
Lundi, Mardi et Jeudi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00
Mercredi : de 13h30 à 17h00
Vendredi : de 8h30 à 12h00
Tél. 05 61 40 92 55 - Fax 05 61 41 64 55

 

Un dernier rendez-vous du Commissaire enquêteur à ne pas manquer le vendredi 29 novembre 2013 entre 13h45 et 16h45 à la mairie annexe de la Croix de Pierre, 123 bis avenue de Muret à Toulouse.

 

Où faire entendre son avis quand on ne peut se déplacer :

 

Exigeons une réunion publique pour éclairer toutes les zones d'ombre de ce dossier :

 

 

 

https://pbs.twimg.com/media/BaJ_6w0IUAAfd3z.jpg

  • Une Assemblée Générale extraordinaire du Rassemblement Citoyen de Toulouse & Midi-Pyrénées est prévue le jeudi 28 novembre 2013 à Toulouse. Pour y participer, contactez-nous (comme pour une rencontre citoyenne). Ce sera l'occasion d'adhérer à notre association.

 

 

 

  • L'enquête publique sur le futur Parc des expositions de Toulouse jusqu'au 13 décembre

 

 

Consultez le dossier officiel ici

Donner votre avis là

 

 

Pour toute demande d'information(s), contactez-nous :

  1. par courriel : rcitoyentoulouse @ gmail.com
  2. par l'onglet CONTACT ci-dessus prévu à cet effet.

Pour l'instant, les Rencontres Citoyennes ont lieu à Toulouse les Jeudi à partir de 19H00.

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